Fièvre hémorragique d'Argentine
La fièvre hémorragique d'Argentine, également connue sous le nom de « mal de los Rastrojos ») est une zoonose provoquée par le virus Junin, un Arenavirus de la famille des Arenaviridae. Son vecteur et hôte réservoir est une espèce de rongeur, la souris du maïs (Calomys musculinus et Akodon azarae). La zone d'endémie couvre environ 150 000 km2, ce qui correspond aux provinces de Buenos Aires, de Córdoba, Santa Fe et la Pampa, soit une population exposée d'environ 5 millions de personnes. L'infection est transmise par contact de la peau ou des muqueuses, ou par l'inhalation de particules infectées. Elle se rencontre surtout chez les personnes qui vivent ou qui travaillent dans les zones rurales, 80 % des personnes infectées sont des hommes entre 15 et 60 ans.
La durée d'incubation de la maladie varie entre 10 et 12 jours, puis apparaissent les premiers symptômes : fièvre, maux de tête, faiblesse, et perte d'appétit. Puis apparaissent des signes de gravité : hémorragies, troubles vasculaires, rénaux, hématologiques et neurologiques. La mortalité de la fièvre hémorragique d'Argentine atteint 15 à 30 %.
La prévention des cas humains est la même que pour hantavirus : éviter les activités qui résultent des contact avec des aérosols dans les zones où les hôtes rongeurs sont présents.
Il existe un vaccin disponible dans les régions d'endémie.
Les recommandations vaccinales
Le vaccin Candid 1 a été mis au point en 1985 par le virologue argentin le Dr Julio Barrera Oro. Le vaccin a été fabriqué par le Salk Institute aux États-Unis, et a été disponible en Argentine en 1990 (Wikipedia).
Le Candid 1 a été administré à une population adulte à haut risque et son efficacité a été évaluée à 95,5 %. Le 29 août 2006, le Maiztegui Institute a obtenu la certification pour la production du vaccin en Argentine. Un plan de vaccination est encore à finaliser, mais un budget établi pour 2007 a permis de produire 390 000 doses, à 8 AR $ chacune (environ 2.6 US$ ou 2 € à l'époque). L'Institut avait la capacité de fabriquer, en un an, les 5 millions de doses nécessaires pour vacciner l'ensemble de la population de la zone d'endémie.
Entre 1991 et 2005, plus de 240 000 personnes ont été vaccinées, avec pour conséquence une importante diminution du nombre de cas signalés (94 cas suspects et 19 confirmés en 2005).
Le vaccin Junín a également prouvé qu'il conférait une immunité croisée avec le virus Machupo et, à ce titre, est considéré comme un traitement potentiel pour la fièvre hémorragique bolivienne.
Les recommandations pour les voyageurs
Pas de recommandations spécifiques pour les voyageurs. La vaccination est utilisé chez les populations à risque en zone d'endémie, notamment en Argentine.
Vaccins contre cette maladie
Aucun vaccin disponible en France