Le point sur l'éradication de la dracunculose

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Le Centre Carter a indiqué qu'en 2023, 13 cas humains provisoires de dracunculose, ou maladie du ver de Guinée, ont été signalés dans le monde, ce qui correspond au total annuel le plus bas de cas humains jamais signalé, après 13 cas en 2022.

Neuf des 13 cas humains provisoires signalés en 2023 se sont produits au Tchad, deux au Soudan du Sud et un au Cameroun et au Mali. L'Éthiopie n'a signalé aucun cas humain.

En 1986, lorsque le Centre Carter a pris la direction du programme mondial d'éradication du ver de Guinée, on estimait à 3,5 millions le nombre de cas humains annuels dans 21 pays d'Afrique et d'Asie.

Les infections signalées chez les animaux ont légèrement augmenté, passant de 685 en 2022 à 713 en 2023.

Le diagnostic de dracunculose repose sur l'apparence caractéristique de la lésion cutanée avec l'expulsion du ver, le plus souvent sur un membre inférieur.

Il n'existe pas de traitement pharmaceutique efficace ou de vaccin. Le traitement consiste à retirer le ver émergeant en l'enroulant dans une compresse ou autour d'un petit bâton, quelques centimètres par jour, en combinaison avec le traitement des lésions et la mise en place d'onguents antibiotiques pour prévenir les infections bactériennes secondaires.

La prévention consiste notamment à :

  • renforcer la surveillance pour détecter tous les cas humains et tous les animaux infestés dans les 24 heures suivant l’émergence du ver ;
  • pour chaque ver, prévenir la transmission en assurant le traitement, le nettoyage régulier et le bandage des lésions cutanées jusqu’à ce que le ver ait été totalement expulsé de l’organisme ;
  • prévenir la contamination de l’eau de boisson en veillant à ce que les personnes et les animaux infestés (chiens et chats) présentant des vers émergents ne s’immergent pas dans les sources d’eau ;
  • garantir un accès plus large à des sources améliorées d’eau potable pour prévenir l’infestation ;
  • filtrer l’eau provenant de points d’eau non aménagés avant toute consommation ;
  • mener des interventions de lutte antivectorielle à l’aide du téméphos (un larvicide organophosphoré) ; et
  • promouvoir l’éducation sanitaire et les changements de comportement.

Source : Outbreak News Today