Brésil : la responsablilité du virus Oropouche dans un cas de mort foetale in utero est confirmée
Le Centre de recherche et de politiques sur les maladies infectieuses de l'université du Minnesota rapporte qu'une lettre publiée hier dans le New England Journal of Medicine fait état d'une transmission verticale (de la mère à l'enfant) du virus Oropouche (OROV) au Brésil cet été.
La mère âgée de 40 ans a présenté de la fièvre, des frissons, des douleurs musculaires généralisées et de violents maux de tête à la 30e semaine de gestation. Elle a eu de légers saignements vaginaux et a noté une diminution des mouvements du fœtus à la fin du mois de juillet et au début du mois d'août. L'échographie a révélé la mort du fœtus et l'ARN du virus Oropouche (OROV) a été détecté dans plusieurs échantillons du fœtus, notamment dans le liquide céphalo-rachidien, le placenta et le cordon ombilical.
Les auteurs écrivent que « Les résultats phylogénomiques confirment le lien entre cette mortinaissance et l'épidémie d'OROV en cours au Brésil ». Ils concluent que « Ces résultats soulignent les risques d'infection par le virus OROV pendant la grossesse et la nécessité d'envisager cette infection chez les femmes enceintes présentant de la fièvre ou d'autres symptômes évocateurs et qui vivent ou visitent des régions dans lesquelles le virus est endémique ou émergent ».
Le virus OROV, propagé par des moucherons piqueurs et certains types de moustiques, a provoqué cette année des flambées dans des régions du Brésil où il n'y avait pas eu de cas auparavant, notamment dans le Ceara, un État brésilien historiquement épargné par la maladie, ont indiqué les auteurs.
Source : Centre de recherche et de politiques sur les maladies infectieuses de l'université du Minnesota