Nouveaux cas signalés dans l'épidémie inexpliquée qui sévit en République Démocratique du Congo ; le contexte rend difficile l'enquête de labortoire

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Au cours de la semaine écoulée, 147 nouveaux cas ont été signalés dans le cadre de l'épidémie inexpliquée qui sévit dans une région reculée de la République démocratique du Congo (RDC) (voir la nouvelle du 5 décembre), selon les dernières données fournies aujourd'hui par les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC).

Lors d'une réunion d'information hebdomadaire, le directeur des CDC Afrique, Jean Kaseya, a déclaré que les cas étaient en augmentation par rapport aux 111 cas signalés au cours de la semaine précédente. « Cela signifie que nous avons un problème majeur de santé publique en RDC », a-t-il déclaré. Près de 42 % des cas ont été signalés chez des enfants de moins de 5 ans.

Un autre décès a été signalé au cours de la semaine précédente, qui concernait un enfant de moins de 5 ans. Jusqu'à présent, 32 décès ont été enregistrés dans des établissements de santé, et des enquêtes sont en cours pour déterminer si 44 décès signalés au niveau communautaire sont liés à l'épidémie.

L'Organisation mondiale de la Santé a précisé que sur la base du contexte actuel de la zone touchée et de la présentation générale des symptômes, un certain nombre de maladies suspectes doivent être écartées par des examens complémentaires et des tests de laboratoire. Il s'agit notamment de la rougeole, de la grippe, de la pneumonie aiguë, du syndrome hémolytique et urémique dû à E. coli, du COVID-19 et du paludisme. 

Bien que le paludisme ait été détecté dans certains des échantillons initiaux, l'enquête de laboratoire sur la ou les causes de l'épidémie est loin d'être terminée, car il est difficile d'acheminer les échantillons à l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) à Kinshasa pour qu'ils soient testés.

Un responsable du laboratoire a déclaré à Africa CDC que les échantillons reçus le 7 décembre étaient de mauvaise qualité, les échantillons de sang et de sérum étant mal conservés et certains présentant une hémolyse. Le laboratoire n'a pas reçu d'échantillons nasopharyngés.

Jean Kaseya a indiqué qu'une équipe est retournée dans la zone de santé de Panzi pour collecter d'autres échantillons, ce qui a pris trois jours en raison de l'éloignement et des conditions routières difficiles.

Dieudonné Mwamba, directeur général de l'Institut national de santé publique au sein du ministère de la santé de la RDC, a déclaré que l'équipe avait collecté 78 échantillons supplémentaires de plusieurs types. Ils sont en cours d'acheminement vers le laboratoire de Kinshasa. Il a ajouté que les autorités s'attendent à des résultats plus définitifs au cours de la semaine prochaine.

Source : Center for Infectious Disease Research and Policy, Organisation mondiale de la Santé