Allemagne : trois cas de fièvre aphteuse ; les premiers dans l'UE depuis 2011

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En Allemagne, le ministère fédéral de l'alimentation et de l'agriculture (BMEL) a signalé le premier cas de [fièvre aphteuse](La fièvre aphteuse n’est pas transmissible à l’homme et ne constitue pas un risque pour la santé publique.) (FA) dans le pays depuis 1988.

Un foyer de fièvre aphteuse (FA) a été détecté le 9 janvier 2025 en Allemagne, près de Berlin dans le district de Märkisch Oderland (land de Brandebourg), sur trois buffles d’eau (Bubalus bubalis). Au total, 14 buffles étaient présents sur l’élevage, dont trois sont morts et le diagnostic a été confirmé par RT-PCR. Le sérotype du virus est en cours de détermination. A ce jour, l’origine de la contamination n’est pas connue.

Des buffles d'eau sont élevés en Allemagne depuis les années 1990, selon le gouvernement du Land de Berlin. Ils sont élevés pour leur lait et leur viande et utilisés pour maîtriser la croissance de l'herbe dans les champs.

Des enquêtes épidémiologiques visant à clarifier l'origine de la maladie et à identifier les fermes de contact possibles sont actuellement menées avec le soutien de l'Institut Friedrich Loeffler.

L'autorité compétente du Brandebourg a pris des mesures importantes. Outre la fermeture de l'exploitation et l'abattage des animaux sensibles, des zones d'exclusion ont été mises en place (zone de protection d'un rayon d'au moins trois kilomètres autour de l'exploitation touchée, zone de surveillance d'un rayon d'au moins dix kilomètres autour de l'exploitation touchée). Le transport d'animaux et de leurs produits est généralement interdit.

Le Land de Brandebourg et la ville de Berlin ont décrété un « statu quo » de 72 heures pour les animaux biongulés, c'est-à-dire une interdiction totale des mouvements d'animaux susceptibles d'être atteints par la fièvre aphteuse. Le zoo et le parc animalier de Berlin sont fermés ; aucun animal biongulé ne sera exposé lors de la Semaine verte.

En Europe, la dernière épizootie remonte à 2011 en Bulgarie. Avant cela, en 2001, le Royaume-Uni, puis la France, l’Irlande et les Pays-Bas avaient été touchés par un important épisode de FA, ayant conduit à l’abattage sanitaire de milliers d’animaux. Le virus de la fièvre aphteuse est toujours enzootique en Turquie, au Proche et Moyen-Orient et en Afrique, dans de nombreux pays d’Asie et dans certaines parties de l’Amérique du Sud.

La fièvre aphteuse n’est pas transmissible à l’homme et ne constitue pas un risque pour la santé publique. Dans les conditions d'hygiène actuelles, le lait pasteurisé et les produits laitiers ne présentent aucun risque pour le consommateur. L'expérience acquise lors d'épizooties de fièvre aphteuse dans le passé vient étayer cette évaluation. La littérature spécialisée décrit quelques infections chez des personnes qui ont eu un contact direct et intensif avec des animaux à onglons malades ou avec le virus de la fièvre aphteuse. Dans ces rares cas, la maladie a évolué de manière bénigne.

Sources ; Plateforme ESA, Académie vétérinaire de France, Bundesministerium für Ernährung und Landwirtschaft, BMEL