La Barbade signale à l'OMS son premier cas d'infection humaine par le virus du Nil Occidental

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Patrick GEROME, le 03/10/2024

Le 13 septembre 2024, la Barbade a notifié à l'OMS une infection humaine confirmée par le virus du Nil Occidental (VNO) (virus West Nile) chez un enfant de moins de 15 ans résidant à Bagatelle, Saint-Thomas. Il s'agit du premier cas humain de VNO détecté à La Barbade.

  • Le 10 juin, le patient a signalé l'apparition de symptômes tels que des maux de tête, de la fièvre, des vomissements, des douleurs au cou et aux genoux, et s'est rendu dans une clinique privée le 14 juin. Un test de dépistage de la dengue effectué le même jour s'est révélé négatif.
  • Le 16 juin, le patient a été hospitalisé à l'unité de soins intensifs pédiatriques (USIP) d'un hôpital en raison de l'aggravation de ses signes et symptômes, notamment des douleurs articulaires, des douleurs abdominales, une altération de l'état mental et des troubles de l'élocution. L'analyse du liquide céphalo-rachidien a donné des résultats négatifs pour certains pathogènes bactériens et viraux. Malgré le traitement, l'état du patient s'est aggravé.
  • Le 3 septembre 2024, des échantillons de sang ont été prélevés et envoyés à la Mayo Clinic aux États-Unis pour un test de dépistage du VNO. La présence d'anticorps (IgG) du virus du Nil occidental a été confirmée le 4 septembre 2024.

Le patient est toujours soigné et en convalescence.

Le patient a déclaré avoir visité une écurie en février 2024 et une plage fréquentée par des chevaux le 8 juin 2024, deux jours avant l'apparition des symptômes. Bien que ces expositions aux chevaux aient été considérées comme des facteurs de risque d'infection par le VNO, la source précise de l'infection n'a pas été précisée. Aucun autre cas suspect de VNO n'a été identifié, mais les autorités de santé publique continuent de surveiller la situation de près.

Évaluation du risque par l'OMS

Bien qu'aucun cas de VNO n'ait été documenté chez les oiseaux ou les chevaux dans le pays, il est possible que le virus circule dans ces populations sans être détecté. Malgré cela, l'impact global sur la santé publique reste limité à ce stade, étant donné qu'il n'y a actuellement qu'un seul cas humain enregistré et que des mesures d'intervention appropriées en matière de santé publique ont été mises en œuvre, comme décrit ci-dessus.

Le risque de dissémination internationale du VNO à partir de la Barbade est faible.

Sur la base de ces critères, le risque global pour la santé publique reste faible.

Source : Organisation mondiale de la Santé