L'OMS s'inquiète du risque très élevé de propagation du choléra au Liban

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Le 16 octobre, le ministère libanais de la Santé publique a confirmé un cas de choléra causé par Vibrio cholerae de type O1, soulignant l'escalade des risques sanitaires dans le contexte du conflit actuel. Le cas a été identifié chez une femme de la ville de Samouniehle dans le gouvernorat d'Akkar, dans le nord du pays. C'est le premier cas depuis que l'épidémie d'octobre 2022-juin 2023 qui avait fait 8 007 cas suspects, 671 cas confirmés en laboratoire et 23 décès. Les autorités enquêtent sur l'étendue de la propagation de la maladie, recueillent des échantillons auprès des contacts du patient et évaluent une éventuelle contamination de l'eau.

La résurgence actuelle survient alors que le conflit met à rude épreuve le système de santé déjà surchargé du Liban, exacerbant les déplacements de population et contribuant à un nouveau déclin des services et des infrastructures d'eau et d'assainissement. Les abris surpeuplés ne sont pas équipés pour accueillir le nombre croissant de personnes déplacées, ce qui augmente les risques de propagation du choléra.

Au début du mois d'août, le ministère de la santé publique a lancé une campagne de vaccination orale préventive contre le choléra en coordination avec l'OMS, l'UHNCR, l'UNICEF et d'autres partenaires, ciblant 350 000 personnes vivant dans des zones à haut risque. La campagne, qui a été interrompue par l'escalade de la violence, visait à couvrir les personnes âgées d'un an et plus résidant dans des zones à haut risque dans cinq des huit gouvernorats du Liban.

Dans le cadre des efforts déployés pour contenir la flambée, l'OMS et le ministère de la santé publique étudieront la possibilité d'introduire des vaccins oraux contre le choléra dans les zones à haut risque afin d'interrompre la transmission le plus tôt possible.

Source : Organisation mondiale de la Santé

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