Point de situation sur les épidémies de choléra

Du 1er janvier au 29 septembre 2024, l'Organisation mondiale de la Santé a fait état de 439 724 cas de choléra et 3432 décès au niveau mondial. A la fin septembre 2024, 30 pays ont rapportés des cas de choléra.

Près de 95% des cas ont été signalés dans la Région de la Méditerranée orientale (289 933 cas ; six pays), et dans la Région africaine (127 283 cas ; 17 pays). Les Régions de l'Asie du Sud-Est, des Amériques et européennes signalent respectivement 12 657 cas (cinq pays),  9630 cas (un pays) et 221 cas (un pays). 

Les pays ayant signalé le plus grand nombre de cas sont l'Afghanistan (143 327), le Pakistan (60 369), le Yémen (36 404), la République démocratique du Congo (25 221) et l'Éthiopie (23 931). Haïti a signalé le plus grand nombre de cas dans les Amériques (9 630) et l'Inde en Asie du Sud-Est (6 506).

Quatorze pays ont signalés des cas de choléra au cours du mois de septembre : Afghanistan (17856), Soudan (15 047), Pakistan (5521), Nigeria (3615), Yemen (2706), République Démocratique du Congo (1738), Tanzanie (1168), Niger (704), Somalie (572), Comores (91), Bangladesh (73) Burundi (44), Malawi (27) et Népal (27).

Figure : Cas de choléra et de diarrhée aqueuse aiguë (DAA) pour 100 000, du 1er janvier au 29 septembre 2024

Au cours de cette période, 3432 décès dus au choléra ont été signalés dans la région africaine (2268), la région de la Méditerranée orientale (986), la région des Amériques (142), la région de l'Asie du Sud-Est (34) et la région européenne (2). La Zambie a signalé le plus grand nombre de décès (637), suivie par le Soudan (622).

Bien que le nombre de cas en 2024 soit inférieur de 16 % à celui de l'année dernière, l'augmentation de 126 % du nombre de décès est très préoccupante.

L'augmentation de la mortalité peut être en partie attribuée à la localisation spécifique de ces foyers, qui comprennent des zones touchées par des conflits où l'accès aux soins de santé est gravement compromis, des régions subissant des inondations massives qui ont endommagé des infrastructures essentielles, et des zones où les installations médicales sont inadéquates. Ces difficultés sont particulièrement prononcées dans les régions rurales et isolées, où les retards dans l'accès au traitement sont fréquents en raison du mauvais état des infrastructures et des ressources limitées en matière de soins de santé.

Au 14 octobre 2024, le stock mondial de vaccins oraux contre le choléra a été entièrement épuisé et aucune dose n'est actuellement disponible pour le déploiement. La production mondiale de vaccins fonctionne à plein régime, mais la demande reste supérieure à l'offre.

Source : Organisation mondiale de la Santé