Etats-Unis : un cas de tularémie pulmonaire rapporté dans le Colorado

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Aux États-Unis, les autorités du comté de Boulder (Colorado) signalent un cas de tularémie chez une personne résidant près de Boulder et qui a commencé à présenter des symptômes de fièvre le 2 octobre.

Les symptômes ont évolué vers une altération de l'état mental et la présence de liquide dans les poumons. La personne a été diagnostiquée comme souffrant de tularémie pulmonaire, une forme rare de la maladie.

Il s'agit du premier cas signalé cette année dans le comté de Boulder depuis 2015.

La personne a déclaré avoir été en contact avec un chat et un chien pendant sa période d'exposition, bien qu'aucun des deux animaux n'ait montré de signes de maladie. Les autorités sanitaires ont déclaré qu'elles n'excluaient pas la possibilité d'une piqûre d'insecte comme source d'infection.

Remarque :

La tularémie est une zoonose due à l’infection par la bactérie Francisella tularensis. En Amérique du Nord, la plupart des cas de tularémie sont dus  à la sous espèce Francisella tularensis tularensis qui est très virulente, et plus rarement à la sous espèce Francisella tularensis holarctica, moins virulente. Cette dernière sous-espèce est la seule rencontrée en Europe. Dans le cas présent, la sous espèce en cause n'a pas été précisée.

Les formes pulmonaires de tularémie suggèrent une contamination par inhalation d’aérosols, mais elle peut aussi survenir secondairement, après dissémination sanguine de la bactérie. En France, la tularémie reste une infection rare, mais les formes pulmonaires/médiastinales sont en augmentation. Le rôle d’aérosolisation de bactéries lors d’activités en plein air telle que le jardinage, liées aux rongeurs, a été évoqué.

Les mesures de prévention de la maladie consistent à porter des vêtements à manches et jambes longues pour les activités de loisirs ou professionnelles en forêt, et rechercher les tiques sur la peau au retour des activités de plein air. En outre, il est recommandé d’éviter toute manipulation d’animaux trouvés morts. 

Les CDC recommandent par ailleurs : 

  • L'utilisation de masques lors de la tonte et d'autres activités d'aménagement paysager, ce qui peut réduire le risque d'inhalation de la bactérie, mais cela n'a pas fait l'objet d'études.
  • De ne pas boire d'eau de surface non traitée

Les chasseurs représentent une population particulièrement exposée à la tularémie, par les opérations de dépeçage et d’éviscération du gibier. Des mesures de prévention spécifiques à la chasse et à la préparation culinaire du gibier peuvent s’appliquer :

  • éviter de chasser des animaux apparemment faibles ou malades en vue de leur consommation ;
  • porter systématiquement des gants étanches pour réaliser le dépeçage et l’éviscération du gibier, nettoyer méticuleusement le couteau - en conservant les gants -, se laver soigneusement les mains et les avant-bras après ces opérations ;
  • en cas de blessure accidentelle lors du dépeçage ou de l’éviscération, ou de la préparation culinaire, la plaie doit être immédiatement nettoyée au savon et à l’eau ;
  • cuire à cœur la viande de gibier avant de la consommer.

Source : Outbreak News Today, Boulder County