L'OMS s'efforce d'endiguer la résurgence du paludisme dans le sud-est de l'Iran

Une course contre la montre est engagée dans le sud-est de l'Iran, où la résurgence du paludisme menace de réduire à néant des années de progrès. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS), avec le soutien du gouvernement japonais, est sur le terrain dans la province du Sistan-et-Baluchestan, luttant contre cette urgence de santé publique et s'efforçant de protéger les communautés vulnérables.

En 2018 et 2019, la République islamique d'Iran semblait avoir gagné la bataille contre le paludisme transmis localement. Cette victoire s'est avérée fragile : en 2022, la province a vu le nombre de cas de paludisme multiplié par cinq par rapport à l'année précédente.

L'augmentation spectaculaire du nombre de cas a été attribuée aux inondations dévastatrices qui ont frappé le Pakistan voisin en septembre 2022 et qui ont favorisé l'expansion des sites de reproduction du vecteur du paludisme. La porosité de la frontière avec le Pakistan pose un problème important, tout comme la pauvreté, l'accès limité à l'eau potable et à l'assainissement et les logements inadaptés, qui créent des conditions idéales pour la transmission du paludisme.

Le gouvernement japonais a fait un don pour soutenir les efforts de l'OMS ce qui a permis de fournir 4902 tentes dômes anti-moustiques, 50 000 tests de diagnostic rapide du paludisme (TDR), et 1655 kg d'insecticides. On estime que ces ressources combinées bénéficieront à 77 400 personnes dans la province.

Source : Organisation mondiale de la Santé