Le Royaume-Uni signale quatre cas de choléra en lien avec l'eau d'un puits sacré en Éthiopie
Comme l'Allemagne en ce début d'année ([nouvelle du 3 mars 2025](Cholera associated with holy well water from Ethiopia)), le Royaume-Uni signale quatre cas de choléra à Vibrio cholerae toxigène O1 diagnostiqués chez des adultes à la mi-février 2025. Trois personnes ont déclaré s'être rendues récemment en Éthiopie, deux plus précisément dans la région d'Amhara, et l'une d'entre elles avait visité le puits sacré de Bermel Giorgis au cours de son voyage. Une personne n'avait pas voyagé en dehors du Royaume-Uni avant l'apparition de la maladie, mais a déclaré avoir consommé de l'eau bénite de source inconnue, rapportée d'Éthiopie par l'une des autres personnes, qui est également tombée malade après avoir consommé l'eau bénite au Royaume-Uni.
En janvier, une épidémie de choléra a été associée à la consommation d'eau du puits Bermel Giorgis dans la zone ouest de Gondar, dans la région d'Amhara, en Éthiopie. Ce puits est situé dans une région en proie à un conflit armé, ce qui complique les interventions visant à s'attaquer à la source de contamination. D'une manière plus générale, la contamination des sites d'eau bénite en Éthiopie par Vibrio cholerae est un problème reconnu et l'Institut éthiopien de santé publique (EPHI) a inclus l'amélioration des installations des sites d'eau bénite comme mesure préventive dans son plan national de lutte contre le choléra.
L'utilisation de l'eau bénite dans l'église orthodoxe éthiopienne Tewahedo est une pratique profondément enracinée et souvent utilisée à des fins curatives. Elle est versée sur les personnes ou consommée en buvant. Le principal groupe exposé au risque d'infection en dehors de l'Éthiopie est constitué par les membres de la diaspora éthiopienne qui peuvent se rendre en Éthiopie et visiter le puits sacré au cours de leur voyage, ou boire de l'eau du puits qui leur a été offert par un voyageur de retour. De nouveaux cas peuvent continuer à se produire jusqu'à ce que la source de contamination du puits soit éliminée et que la protection des sources d'eau soit améliorée.
Source : Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)