France : un cas de rage a été détecté sur une chauve-souris en Mayenne
En France, la préfecture de la Mayenne a annoncé par un communiqué de presse qu’un cas de rage sur une chauve-souris a été détecté à Sainte-Suzanne-et-Chammes, le vendredi 2 août 2024. Il s’agit du premier cas repéré dans le département.
Le chiroptère a été retrouvé « rue de la Libération, un lieu où il n’y a pas de nidification a priori. Et l’espèce ne correspond à aucune des deux colonies présentes dans les Coëvrons », explique le maire de Sainte-Suzanne.
La personne ayant manipulé la chauve-souris a été orientée vers un centre antirabique pour être traitée de manière préventive.
Prévention de la transmission de la rage par les chauves-souris
Eviter tout contact avec les chauves-souris :
- Il est recommandé de ne pas manipuler, tuer ou capturer des chauves-souris, ce qui est d’ailleurs interdit par la loi puisque toutes les chauves-souris ainsi que leur habitat sont protégées en France métropolitaine.
- Il ne faut jamais attraper de chauve-souris ni aucun autre animal sauvage à mains nues.
- Il convient de ne pas déranger ou toucher les chauves-souris.
- Si une chauve-souris entre par la fenêtre, le plus efficace et le plus simple est de laisser la fenêtre ouverte jusqu’à ce qu’elle parte d’elle-même.
- S’il apparait indispensable de manipuler ou déplacer une chauve-souris qui semble en détresse, la meilleure solution est d’appeler un spécialiste, notamment les Centres de soins faune sauvage, ou encore les associations de protection des chauves-souris fédérées au sein de la SFEPM.
En cas de contact avec une chauve-souris (léchage, morsure, griffure), il convient de nettoyer
soigneusement la plaie au savon, puis de rincer abondamment et d’appliquer une solution antiseptique
puis de consulter un médecin. Une consultation systématique au centre antirabique (CAR) le plus
proche est recommandée afin d’évaluer la pertinence d’un traitement suite à ce contact.
Commentaires
En France métropolitaine, on identifie chaque année quelques cas de chauves-souris infectées par des lyssavirus (10 en 2022). La majorité d’entre elles sont des Sérotines communes infectées par le lyssavirus EBLV-1. Le taux de cas positifs n’excède pas les 2% sur l’ensemble des chauves-souris diagnostiquées en France (ce taux avoisine 4% chez les chiroptères analysés dans le cadre de la surveillance évènementielle en raison d’un contact à risque avec un être humain).
Source : Ouest France, Le Courrier de la Mayenne, ANSES, CNR Rage