VACCIN RABIQUE PASTEUR

Dernière mise à jour le 04/07/2024

Laboratoire: Sanofi Pasteur

Disponible

Ajout en mars 2022 de la voie d’administration intradermique (ID) en prophylaxie post-exposition, conformément aux recommandations vaccinales françaises de la Haute autorité de santé (HAS). Il y a donc coexistence de deux voies d'administration, intramusculaire et intradermique, nécessitant des doses à administrer différentes.

Description

Vaccin rabique entier inactivé, souche WISTAR Rabies PM/WI38 1503-3M, cultivé sur cellules Vero, inactivé par la bêta-propiolactone.

Forme et Présentation

Vaccin Rabique Pasteur, poudre et solvant pour suspension injectable en seringue préremplie.

Vaccin rabique, inactivé.

Avant reconstitution, la poudre est de couleur blanche uniforme.

Le solvant est une solution claire et incolore.

Nature et contenu de l'emballage extérieur

  • Poudre en flacon (verre de Type I) muni d'un bouchon (chlorobutyle) et d'une capsule + 0,5 mL de solvant en seringue préremplie (verre de Type I) munie d'un bouchon-piston (chlorobutyle ou bromobutyle) avec une aiguille attachée et un protège-aiguille – Boîte de 1 ou de 10.
  • Poudre en flacon (verre de Type I) muni d'un bouchon (chlorobutyle) et d'une capsule + 0,5 mL de solvant en seringue préremplie (verre de Type I) sans aiguille, munie d'un bouchon-piston (chlorobutyle ou bromobutyle) et d’un tip cap (protège -embout) (élastomère : styrène-butadiène) – Boîte de 1 ou de 10.

Les tip-caps (protège-embouts) des seringues préremplies sans aiguilles attachées contiennent un dérivé naturel de latex.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

Composition

Une dose (0,5 mL) contient après reconstitution :

1. Antigènes

  • Virus de la rage 1, souche WISTAR Rabies PM/WI38 1503-3M (inactivé) 3,25 UI 2

1 : produit sur cellules Véro ;
2 : quantité mesurée selon le test ELISA par rapport à l'étalon international.

2. Excipients

2.1 Poudre(avant l’étape de lyophilisation)

  • Maltose
  • Solution d'albumine humaine à 20 %
  • Milieu de Base de Eagle : mélange de sels minéraux (dont le potassium), de vitamines, de dextrose et d’acides aminés (dont un excipient à effet notoire : 4,1 microgrammes deL-Phénylalanine - Voir ci-dessous et rubrique "Mises en garde et précautions d'emploi")
  • Acide chlorhydrique et hydroxyde de sodium pour ajustement du pH
  • Eau pour préparations injectables

2.2 Solvant

  • Chlorure de sodium
  • Eau pour préparations injectables

2.3. Excipient à effet notoire

  • Phénylalanine : 4,1 microgrammes

VACCIN RABIQUE PASTEUR peut contenir des traces de polymyxine B, streptomycine et néomycine, utilisées lors du procédé de fabrication.

Indications

L'avis du Haut Conseil de la santé publique publié le 22 février 2013 actualise les recommandations relatives à la vaccination antirabique préventive, au traitement post-exposition et au suivi sérologique des personnes régulièrement exposées au virus de la rage (voyageurs, professionnels, chiroptérologues).

VACCIN RABIQUE PASTEUR est indiqué pour la prophylaxie pré-exposition et post-exposition au virus de la rage pour tous les groupes d'âge (voir les rubriques "Posologie" et "Pharmacodynamie").

VACCIN RABIQUE PASTEUR doit être utilisé sur la base des recommandations officielles.

Prévention de la rage après exposition (vaccination de post-exposition) 

La vaccination doit être immédiatement commencée au moindre risque de contamination rabique. Elle doit impérativement être effectuée dans un centre antirabique sous surveillance médicale. 

Le traitement de post-exposition comprend le traitement local non spécifique de la blessure, la vaccination et l'immunisation passive par les immunoglobulines rabiques. Ce traitement sera adapté à la nature du contact ou de la blessure, à l'état de l'animal et au statut vaccinal antirabique du patient (voir rubrique "Posologie"). 

Dans tous les cas un traitement local de la blessure doit être réalisé.

Posologie

Mise à jour mars 2022 : concerne principalement l’ajout de la voie d’administration intradermique (ID) en prophylaxie post-exposition conformément aux recommandations vaccinales françaises de la HAS "Vaccination contre la rage en prophylaxie post-exposition" émises en septembre 2018 et aux recommandations de vaccination contre la rage en prophylaxie post-exposition de l’Organisation Mondiale de la Santé publiées en avril 2018.

La dose recommandée est de 0,5 mL de vaccin reconstitué par voie intramusculaire (IM) ou de 0,1 mL de vaccin reconstitué par voie intradermique (ID).

1. Prophylaxie pré-exposition

Pour la primovaccination pré-exposition, les personnes immunocompétentes peuvent être vaccinées selon l'un des schémas de vaccination présentés dans le tableau 1 et selon les recommandations officielles quand elles sont disponibles :

Tableau 1 : Schémas de vaccination pré-exposition

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(a) Ce schéma ne doit pas être utilisé chez les personnes immunodéprimées (voir sous-rubrique « Personnes immunodéprimées »)
(b) Une injection dans la région antérolatérale de chaque cuisse (chez les nourrissons et les jeunes enfants) ou dans chaque bras (chez les enfants plus âgés et les adultes).
Les rappels seront fonction du niveau de risque d’exposition et des contrôles sérologiques permettant de détecter la présence d'anticorps neutralisants antirabiques (≥ 0,5 UI / mL). Une dose de rappel consiste en une dose de 0,5 mL administrée par voie intramusculaire ou une dose de 0,1 mL administrée par voie intradermique conformément aux recommandations de l’OMS.
VACCIN RABIQUE PASTEUR peut être administré comme injection de rappel après primo-vaccination avec un vaccin rabique de culture cellulaire (vaccin rabique préparé sur cellules Vero ou préparé sur cellules diploïdes humaines (HDCV)).

2. Prophylaxie post-exposition

La prophylaxie post-exposition doit être initiée le plus tôt possible après une exposition suspectée à la rage. Dans tous les cas, un traitement approprié de la plaie (lavage soigneux de toutes les morsures et griffures avec du savon ou du détergent et des quantités abondantes d’eau et/ou d’agents virucides) doit être effectué immédiatement ou dès que possible après exposition. Il doit être mis en œuvre avant l’administration du vaccin ou des immunoglobulines rabiques lorsqu’elles sont indiquées.

Tableau 2 : Guide OMS de la prophylaxie post-exposition en fonction de la sévérité de l’exposition (à adapter selon les recommandations officielles locales).

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(a) S'il s'agit d'un chien ou d'un chat apparemment en bonne santé vivant dans une zone à risque faible et placé sous observation vétérinaire, le traitement peut être différé.
(b) Cette durée d’observation ne s’applique qu’aux chats et aux chiens. À l’exception des espèces en voie de disparition ou menacées, les animaux domestiques et les animaux sauvages présumés enragés seront euthanasiés et leurs tissus examinés pour détecter la présence du virus de la rage par les techniques de laboratoire appropriées.
(c) Les morsures, en particulier celles de la tête, du cou, du visage, des mains et des organes génitaux sont des expositions de catégorie III en raison de la forte innervation de ces zones.

Premiers soins : traitement local de la blessure

Un traitement local de toutes les morsures et griffures est très important et doit être dispensé immédiatement.

Les recommandations de premiers soins incluent un lavage immédiat à grande eau de la blessure pendant un temps minimum de 15 minutes avec du savon, du détergent, de la povidone iodée ou avec toute autre substance ayant une action prouvée de destruction du virus de la rage. Si le savon ou un agent antiviral n'est pas disponible, la blessure doit être lavée à grande eau de manière extensive.

2.1. Prophylaxie post-exposition des sujets non-immunisés

Les personnes non-immunisées peuvent être vaccinées selon l'un des schémas de vaccination par voie intramusculaire (IM) ou par voie intradermique (ID) présentés dans le tableau 3.

Tableau 3 : prophylaxie post-exposition des sujets non-immunisés. 

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(a) une injection IM dans la région antérolatérale de chaque cuisse (chez les nourrissons et les jeunes enfants) ou dans chaque deltoïde (chez les enfants plus âgés et les adultes).
(b) à injecter en 2 sites distincts, si possible controlatéraux.
(c) à injecter en 4 sites distincts.
(d) voir rubrique 5.1.
Quel que soit le protocole utilisé, la vaccination ne doit pas être interrompue sauf si l’animal est déclaré indemne de rage.
Des immunoglobulines rabiques doivent être administrées en association avec le vaccin, en cas d'exposition de catégorie III (Classification OMS, voir tableau 2). Si possible, chaque dose de vaccin doit être administrée dans une région du corps éloignée des sites d'administration des immunoglobulines.

2.2. Prophylaxie post-exposition des sujets déjà immunisés

Conformément aux recommandations officielles, ceci s’applique aux personnes ayant déjà reçu une prophylaxie pré-exposition, une prophylaxie post-exposition ou ayant arrêté la prophylaxie post-exposition après avoir reçu au moins deux doses de vaccin préparé sur culture cellulaire.
Les personnes déjà immunisées doivent recevoir 1 dose de vaccin (0,5 mL par voie intramusculaire ou 0,1 mL par voie intradermique) à J0 et 1 dose à J3.
Alternativement, 4 injections intradermiques de 0,1 mL peuvent être administrées en 4 sites distincts à J0.
Les immunoglobulines rabiques ne sont pas indiquées dans ce cas.

3. Sujets immunodéficients

3.1 Prophylaxie pré-exposition

Le schéma 3-doses doit être utilisé (listé dans la sous-rubrique « Prophylaxie pré-exposition ») et un contrôle sérologique des anticorps neutralisants doit être réalisé 2 à 4 semaines après la dernière dose de vaccin afin d’évaluer la nécessité d’une éventuelle dose supplémentaire de vaccin.

3.2 Prophylaxie post-exposition

Un schéma vaccinal complet doit être administré en post-exposition. Des immunoglobulines rabiques doivent être administrées en association avec le vaccin devant toute exposition de catégorie II et III (voir tableau 2).

4. Population pédiatrique

Un enfant doit recevoir la même dose qu’un adulte.

Mode d'administration

Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament.

  • Voie intramusculaire (IM) : le vaccin est administré, dans la région antérolatérale du muscle de la cuisse chez les nourrissons et les jeunes enfants ou dans le deltoïde chez les enfants plus âgés et les adultes.
  • Voie intradermique (ID) : le vaccin est administré de préférence dans le haut du bras ou l'avant-bras.

Ne pas injecter dans la région fessière.

Ne pas injecter par voie intravasculaire.

Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique "Manipulation".

Voie intradermique.

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination des personnes exposées à la rage en prophylaxie post-exposition par les vaccins Rabipur et le vaccin rabique Pasteur (avis du 15/09/2018) : 

  • soit par voie intradermique ; situation conforme à l'autorisation de mise sur le marché (AMM) en France depuis mars 2022
  • soit par voie intramusculaire.

Dans ce contexte, la vaccination en centre antirabique présente de multiples intérêts qui s’expliquent par la sécurité attendue de l’administration intradermique, en centre antirabique, des vaccins, par des professionnels de santé expérimentés dans la vaccination contre la rage. 

Conformément aux schémas préconisés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la vaccination par voie intradermique en prophylaxie post-exposition sera réalisée par injection intradermique en 2 sites aux jours 0, 3 et 7. Une dose intradermique correspond à 0,1 mL de vaccin antirabique. L’utilisation de seringues compatibles avec ce dosage est préconisée temporairement, dans l’attente de la mise à disposition par les firmes pharmaceutiques de présentations vaccinales adaptées à la voie intradermique. 

Les schémas vaccinaux portant sur la prophylaxie post-exposition par voie intramusculaire, selon les protocoles Essen (cinq injections de vaccin aux jours 0, 3, 7, 14 et 28 ) ou Zagreb (avec deux injections de vaccin au jour 0, une dans chaque deltoïde, puis une injection aux jours 7 et 21), sont inchangés et restent valides.

Les personnes exposées ou réexposées à la rage qui ont déjà reçu une prophylaxie pré-exposition, une prophylaxie post-exposition ou qui ont arrêté la prophylaxie post-exposition après avoir reçu au moins deux doses de vaccin devraient recevoir : 

  • une injection ID en 1 site à J0 et J3 ou 
  • l’administration en 4 sites ID à J0.

La HAS recommande également la mise en place d’un dispositif de pharmacovigilance renforcé.

Les recommandations de vaccination contre la rage en prophylaxie pré-exposition seront produites ultérieurement.

Contre-indications

1. Vaccination de pré-exposition

Hypersensibilité à la (aux) substance(s) active(s) ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique "Composition" ou à la polymyxine B, à la streptomycine, à la néomycine ou à un antibiotique de la même classe, à une précédente administration ou à un vaccin contenant les mêmes composants.

La vaccination doit être différée en cas de maladies fébriles ou aigües.

2. Vaccination de post-exposition

En raison de l’évolution toujours fatale de l’infection rabique déclarée, la vaccination de post-exposition ne connaît aucune contre-indication.

Mises en garde et précautions d'emploi

1. Traçabilité

Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.

2. Mises en garde

Comme tous les vaccins, VACCIN RABIQUE PASTEUR peut ne pas protéger 100 % des personnes vaccinées.

A utiliser avec prudence chez les personnes présentant une allergie connue à la polymyxine B, à la streptomycine, à la néomycine (présentes à l’état de traces dans le vaccin) ou à un antibiotique de la même classe.

3. Précautions d'emploi

Les recommandations relatives au schéma d'injection doivent être scrupuleusement suivies.

Le recours à des contrôles sérologiques (afin d’évaluer la séroconversion des sujets) doit être évalué conformément aux recommandations officielles.

Lorsque le vaccin est administré à des sujets présentant une immunodéficience connue, due à une maladie suppressive ou à un traitement immunosuppresseur concomitant (dont corticoïdes), un contrôle sérologique doit être réalisé pour s’assurer qu’une réponse immunitaire indicatrice de protection a été induite. Dans le cas d’une vaccination post-exposition, l’ensemble des doses de vaccin doit être administré. Des immunoglobulines rabiques doivent également être administrées en association avec le vaccin devant toute exposition de catégorie II et III (voir rubrique "Posologie").

Ne pas injecter par voie intravasculaire : s'assurer que l'aiguille ne pénètre pas dans un vaisseau sanguin.

Comme pour tout vaccin injectable, un traitement médical approprié doit être disponible immédiatement et une surveillance doit être effectuée dans le cas d’une réaction anaphylactique rare survenant après l’administration du vaccin, en particulier en cas de post-exposition chez les sujets ayant une hypersensibilité connue à la polymyxine B, à la streptomycine, à la néomycine ou à un antibiotique de la même classe.

Comme tout vaccin injectable, VACCIN RABIQUE PASTEUR doit être administré avec précaution en cas de thrombocytopénie ou de troubles de la coagulation car l’injection intramusculaire peut entrainer un saignement chez ces sujets.

Des réactions liées à l'anxiété, notamment des réactions vasovagales (syncope), une hyperventilation ou des réactions liées au stress peuvent survenir après toute vaccination, voire même avant, comme réaction psychogène à l'injection avec une aiguille. Ceci peut s'accompagner de plusieurs signes neurologiques comme un trouble transitoire de la vision et des paresthésies. Il est important que des mesures soient mises en place afin d'éviter toute blessure en cas d'évanouissement.

4. Autres

Seringues préremplies sans aiguilles attachées
Les tip-caps (protège-embouts) des seringues préremplies sans aiguilles attachées contiennent un dérivé naturel de latex qui pourrait provoquer des réactions allergiques sévères chez les personnes sensibles au latex.

VACCIN RABIQUE PASTEUR contient de la phénylalanine, du potassium et du sodium.

VACCIN RABIQUE PASTEUR contient 4,1 microgrammes de phénylalanine par dose de 0,5 mL équivalent à 0,068 microgrammes/kg chez une personne de 60 kg. La phénylalanine peut être dangereuse pour les personnes atteintes de phénylcétonurie (PCU), une maladie génétique rare caractérisée par un défaut d’élimination de la phénylalanine et son accumulation dans le corps.

VACCIN RABIQUE PASTEUR contient moins de 1 mmol (39 mg) de potassium et moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c’est-à-dire qu’il est considéré comme essentiellement « sans potassium » et « sans sodium ».

5. Population pédiatrique

Le risque potentiel d’apnée avec nécessité de surveillance respiratoire pendant 48-72 h doit être soigneusement pris en compte lors de l’administration des doses de primovaccination chez les grands prématurés (nés à 28 semaines de grossesse ou moins) et particulièrement chez ceux ayant des antécédents d’immaturité respiratoire.

Interactions

Les traitements immunosuppresseurs, incluant la corticothérapie au long cours par voie systémique, peuvent interférer avec la production d’anticorps et entraîner l’échec de la vaccination. Il est donc recommandé de réaliser un contrôle sérologique 2 à 4 semaines après la vaccination (voir rubrique "Posologie").

Le VACCIN RABIQUE PASTEUR peut être associé au cours de la même séance de vaccination avec un vaccin typhoïdique polyosidique Vi en utilisant deux sites d'injection différents.

Les immunoglobulines rabiques ou tout autre produit et le vaccin rabique ne doivent jamais être associés dans la même seringue ou administrés au même site.

Etant donné que les immunoglobulines rabiques interfèrent avec le développement de la réponse immunitaire au vaccin rabique, les recommandations d’administration des immunoglobulines rabiques doivent être strictement suivies (voir rubrique "Posologie").

Le VACCIN RABIQUE PASTEUR ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments ou d'autres vaccins.

Grossesse

Les données de l’utilisation de VACCIN RABIQUE PASTEUR chez la femme enceinte sont limitées. Aucune étude de toxicité chez l'animal sur la reproduction et le développement n’a été réalisée avec ce vaccin.

Prophylaxie pré-exposition

En raison de la gravité de la maladie, la vaccination doit être réalisée pendant la grossesse, conformément au schéma habituel de vaccination, en cas de risque élevé de contamination.

Prophylaxie post-exposition

En raison de la gravité de la maladie, la grossesse ne constitue pas une contre-indication.

Fertilité

VACCIN RABIQUE PASTEUR n’a pas été évalué dans des études de fertilité.

Allaitement

L’excrétion de VACCIN RABIQUE PASTEUR dans le lait maternel n’est pas connue. Aucun risque n'a été identifié et n'est anticipé pour les nourrissons allaités.

VACCIN RABIQUE PASTEUR peut être administré chez la femme qui allaite après l'évaluation du rapport bénéfice-risque.

Effets indésirables

1. Résumé du profil de tolérance

Plus de 13 000 participants, incluant environ 1000 enfants et adolescents âgés de moins de 18 ans, ont reçu au moins une dose de VACCIN RABIQUE PASTEUR, dans le cadre d’études cliniques.

Les effets indésirables étaient généralement d’intensité modérée et sont survenus dans les 3 jours suivant la vaccination. La plupart des effets se sont spontanément résolus dans les 1 à 3 jours suivant leur apparition.

Les effets indésirables les plus fréquents, dans tous les groupes d’âges (sauf les nourrissons / jeunes enfants âgées de moins de 24 mois) étaient céphalées, malaise, myalgies et douleur au site d’injection. Les réactions au site d’injection (douleur, érythème et gonflement) étaient plus fréquentes après une injection ID par rapport à une injection IM. La douleur était la réaction au point d'injection la plus fréquente pour les deux voies d'administration.

2. Liste des effets indésirables

Les effets indésirables listés ci-dessous sont ceux issus d’études cliniques et de la surveillance après mise sur le marché à travers le monde. Dans chaque classe de système d’organes, les événements indésirables sont classés par fréquence selon la convention suivante :

  • très fréquent (≥ 1/10) ;
  • fréquent (≥ 1/100 et < 1/10) ;
  • peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100) ;
  • rare (≥ 1/10 000 et < 1/1 000) ;
  • très rare (< 1/10 000) ;
  • fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

2.1. Effets indésirables chez les Adultes (**≥ 18 ans)

Affections hématologiques et du système lymphatique

  • Fréquent : lymphadénopathies.

Affections du système immunitaire

  • Peu fréquent : réactions allergiques (ex. rash, urticaire, prurit).
  • Indéterminée : réactions anaphylactiques et angioœdème.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

  • Peu fréquent : diminution d'appétit.

Affections du système nerveux

  • Très fréquent : céphalées.
  • Peu fréquent : étourdissement / vertiges.

Affections de l'oreille et du labyrinthe

  • Indéterminée : perte d’audition soudaine pouvant persister.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

  • Rare : dyspnée.

Affections gastro-intestinales

  • Peu fréquent : nausées ; douleurs abdominales ; diarrhées.

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

  • Très fréquent : myalgie.
  • Peu fréquent : arthralgie.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

  • Très fréquent : douleur au point d’injection (voie IM et ID).
  • Fréquent : érythème au point d’injection (voie IM).
  • Très fréquent : érythème au point d’injection (voie ID).
  • Fréquent : prurit au site d’injection ; gonflement au site d’injection(voie IM et ID).
  • Fréquent :induration au site d’injection (voie IM).
  • Peu fréquent : hématome au point d’injection (voie ID).
  • Très fréquent : malaise.
  • Fréquent : syndrome pseudo-grippal ; fièvre.
  • Peu fréquent : asthénie ; frissons.

2.2. Effets indésirables dans la population pédiatrique (**moins de 18 ans)

Affections hématologiques et du système lymphatique

  • Fréquent : lymphadénopathies.

Affections du système immunitaire

  • Peu fréquent : réactions allergiques (ex. rash, urticaire, prurit).
  • Indéterminée : réactions anaphylactiques et angioœdème.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

  • Fréquent : diminution d'appétit.

Affections du système nerveux

  • Très fréquent : céphalées ; irritabilité (chez les nourrissons / jeunes enfants) ; somnolence (chez les nourrissons / jeunes enfants).
  • Fréquent : insomnie (chez les nourrissons / jeunes enfants).

Affections de l'oreille et du labyrinthe

  • Indéterminée : perte d’audition soudaine pouvant persister.

Affections gastro-intestinales

  • Peu fréquent : douleurs abdominales ;Vomissements.

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

  • Très fréquent : myalgie.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

  • Très fréquent : douleur au point d’injection (voie IM et ID).
  • Fréquent : érythème au point d’injection (voie IM).
  • Très fréquent : érythème au point d’injection (voie ID).
  • Peu fréquent : prurit au site d’injection(voie ID).
  • Fréquent : gonflement au site d’injection(voie IM).
  • Très fréquent : gonflement au site d’injection(voie ID).
  • Très fréquent : malaise.
  • Fréquent : fièvre.
  • Peu fréquent : frissons.
  • Très fréquent : pleurs inconsolables (chez les nourrissons / jeunes enfants).

3. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Des vertiges ont été fréquemment rapportés après vaccination (voir rubrique "Effets indésirables"). Ceci peut affecter temporairement l'aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des machines.

4. Surdosage

Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.

5. Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :www.signalement-sante.gouv.fr.

Pharmacodynamie

Classe pharmacothérapeutique : vaccins rabiques.

Code ATC : J07BG01.

Mécanisme d’action

La protection après la vaccination est assurée par l'induction d'anticorps neutralisants antirabiques.

Des études cliniques ont été menées pour évaluer l'immunogénicité du vaccin en prophylaxie pré-exposition et post-exposition. Un taux d’anticorps neutralisants antirabiques ≥ 0,5 UI / mL est considéré comme protecteur par l’OMS.

Prophylaxie pré-exposition

Lors des essais cliniques évaluant un schéma vaccinal en 3 doses (J0, J7, J28 (ou J21)) chez l'adulte et l'enfant, une réponse immunitaire adéquate a été obtenue chez tous les participants avec des titres d'anticorps neutralisants sériques ≥ 0,5 UI / mL à J14 après la fin de la primovaccination.

Un suivi de dix ans chez 49 patients ayant reçu un schéma à 3 doses (J0, J7 et J28), suivi d'une dose de rappel à 1 an a montré la persistance de la réponse immunitaire avec des titres d’anticorps neutralisants maintenus jusqu'à 10 ans chez 96,9 % des participants vaccinés.

Le schéma pré-exposition 1 semaine par voie IM (une dose de 0,5 mL à J0 et une dose de 0,5 mL à J7) a été évalué au cours d’une étude (VAJ00001) chez 75 participants (incluant 35 enfants âgés de 2 à 17 ans).

A J21, 98,6 % des participants à l’étude vaccinés ont atteint un taux d’anticorps sériques ≥ 0,5 UI / mL.

Un an plus tard, suite à une prophylaxie post-exposition (PPE) simulée avec deux doses de 0,5 mL injectées à 3 jours d’intervalle (à J0 et J3) par voie IM, une réponse anamnestique élevée et rapide a été mise en évidence chez tous les participants à l’étude à partir de J7 (7 jours après la 1ière dose PPE).
Au cours de 5 autres études complémentaires menées avec VACCIN RABIQUE PASTEUR chez un total de 392 participants évaluant le régime conventionnel à trois doses (à J0, J7, J21 ou J28) par voie IM, tous les participants à l’étude ont atteint un taux d’anticorps sériques ≥ 0,5 UI / mL, après les deux doses (à J0 et J7), juste avant la troisième dose.

Le schéma pré-exposition 1 semaine par voie intradermique (deux doses de 0,1 mL à J0 et deux doses de 0,1 mL à J7) a été évalué au cours d’une étude chez 75 participants (incluant 36 enfants âgés de 2 à 17 ans).

A J21, 97,2 % des participants à l’étude ont atteint un taux d’anticorps sériques ≥ 0,5 UI / mL.

Un an plus tard, suite à une PPE simulée avec deux doses de 0,1 mL injectées à 3 jours d’intervalle (à J0 et J3) par voie ID, une réponse anamnestique élevée et rapide a été mise en évidence chez tous les participants à l’étude à partir de J7. Sauf chez un participant qui est resté séronégatif à tout moment malgré la réalisation de toutes les vaccinations de l’étude.

Dans une autre étude complémentaire menée chez 430 participants ayant reçu une dose de 0,1 mL de VACCIN RABIQUE PASTEUR à J0 et une dose de 0,1 mL à J7 par voie ID, 99,1 % des participants à l’étude ont atteint un titre d’anticorps sériques ≥ 0,5 UI / mL à J21.

Prophylaxie post-exposition

Dans les essais cliniques évaluant le régime Essen à 5 doses intramusculaires (J0, J3, J7, J14 et J28) et le schéma Zagreb à 4 doses intramusculaires (2 doses à J0, puis 1 dose à J7 et 1 dose à J21) chez les enfants et les adultes, une vaccination par le VACCIN RABIQUE PASTEUR a permis d’obtenir des titres d’anticorps neutralisants ≥ 0,5 UI / mL chez presque tous les participants vaccinés à J14 et chez tous les participants à J28.

Au cours d’une étude de phase 3, incluant 600 participants exposés âgés de 11 mois à 50 ans, deux schémas de prophylaxie post-exposition (PPE) par voie intradermique ont été testés : un schéma en 4 sites sur 1 semaine (4 doses à J0, 4 doses à J3 et 4 doses à J7) avec et sans immunoglobulines rabiques d'origine équine (IgRE) à J0, et le nouveau schéma de la Croix-Rouge thaïlandaise (2 doses à J0, 2 doses à J3, 2 doses à J7 et 2 doses à J28) avec des immunoglobulines rabiques d'origine équine (IgRE) à J0. Le schéma Institut Pasteur du Cambodge (IPC) (2 doses à J0, J3 et J7) a également été intégré au schéma de la Croix-Rouge thaïlandaise jusqu’à J28. Presque tous les participants vaccinés (98,8 %) ont atteint un taux d’anticorps neutralisants antirabiques ≥ 0,5 UI / mL à J14. Une comparaison directe de l'immunogénicité suite à l’utilisation de la voie ID par rapport à l'utilisation de la voie IM n'a pas été faite. Cinq ans plus tard et avant que la PPE simulée ne soit reçue, le niveau protecteur des anticorps neutralisants antirabiques a été maintenu chez plus de 84 % des participants qui ont reçu un schéma 4 sites 1 semaine avec ou sans IgRE, et chez 64,1 % (IC95 % : 55,1 ; 72,3) des participants qui ont reçu le nouveau schéma de la Croix-Rouge thaïlandaise avec IgRE. Onze jours après la PPE simulée avec un schéma ID à 4 doses réalisé en une seule visite, tous les participants vaccinés ont atteint un taux d’anticorps neutralisants antirabiques ≥ 0,5 UI / mL à J14 (moyenne géométrique des titres d’anticorps (MGTs) entre 138 et 193 UI / mL).

L'administration d'immunoglobuline rabique humaine (IgRH) ou d'immunoglobuline rabique équine (IgRE), en même temps que le vaccin rabique peut provoquer une légère baisse du titre moyen d'anticorps neutralisants, en raison d'interférences immunitaires.

L'efficacité du VACCIN RABIQUE PASTEUR a été évaluée chez 44 participants adultes mordus par des animaux enragés dans un essai clinique de phase 4. Les participants ont reçu le vaccin selon le schéma Essen à 5 doses (J0, J3, J7, J14 et J28 par voie IM) et les immunoglobulines, le cas échéant. Tous les participants étaient vivants 3 ans après la prophylaxie post-exposition.

Population pédiatrique

Il n’existe pas de différence cliniquement significative en terme d’immunogénicité du vaccin chez la population pédiatrique par rapport aux adultes.
Au cours de l’étude (VAJ00001) évaluant le schéma pré-exposition 1 semaine par voie intradermique (deux doses de 0,1 mL de VACCIN RABIQUE PASTEUR à J0 et deux doses de 0.1 mL à J7) ou par voie IM (une dose de 0,5 mL de VACCIN RABIQUE PASTEUR à J0 et une dose de 0,5 mL à J7) chez 71 enfants âgés de 2 à 17 ans, tous les enfants ont atteint un titre d’anticorps sériques ≥ 0,5 UI / mL à J21.

Un an plus tard, suite à une PPE simulée avec deux doses injectées à 3 jours d’intervalle (à J0 et J3) par voie IM ou ID, une réponse anamnestique élevée et rapide a été mise en évidence chez tous les participants à l’étude à partir de J7.

Conservation

Durée de conservation : 3 ans.

A conserver au réfrigérateur (entre + 2 °C et + 8 °C).

Ne pas congeler.

Après première ouverture/reconstitution :

  • Pour la voie intramusculaire : le produit doit être utilisé immédiatement.
  • Pour la voie intradermique : la stabilité physico-chimique après reconstitution a été démontrée pendant 6 heures à 25 °C à l’abri de la lumière. D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation et d'utilisation (voir la rubrique "Manipulation") relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.

A conserver dans l'emballage extérieur d'origine à l'abri de la lumière.

Manipulation

Les immunoglobulines rabiques ou tout autre produit et le vaccin rabique ne doivent jamais être associés dans la même seringue ou administrés au même site.

Instructions de manipulation :

 Retirer la capsule du flacon de poudre lyophilisée.

  • Visser la tige du piston à la seringue, s’il est fourni séparément.
  • Pour la seringue sans aiguille : fixer l’aiguille de reconstitution à la seringue
  • Injecter 0,5 mL du solvant dans le flacon de poudre lyophilisée.
  • Agiter doucement le flacon jusqu'à l'obtention d'une suspension homogène de la poudre.
  • Le vaccin reconstitué se présente sous la forme d’un liquide limpide, homogène et exempt de particules.
  • Pour la seringue avec aiguille attachée :
    • Retirer et jeter la seringue utilisée pour la reconstitution du vaccin.
    • Utiliser une nouvelle seringue avec une nouvelle aiguille pour prélever le vaccin reconstitué.
  • Pour la seringue sans aiguille :
    • Prélever la suspension à l’aide d’une seringue
  • Remplacer l'aiguille utilisée pour prélever le vaccin par une nouvelle aiguille pour injection intramusculaire ou intradermique.
  • La longueur de l'aiguille utilisée pour l'administration du vaccin doit être adaptée au patient.

Si le VACCIN RABIQUE PASTEUR est administré par voie intramusculaire, après reconstitution, le vaccin doit être utilisé immédiatement.

Si le VACCIN RABIQUE PASTEUR est administré par voie intradermique, le vaccin peut être utilisé jusqu'à 6 heures après reconstitution à condition qu'il soit maintenu à une température ne dépassant pas 25 °C et à l'abri de la lumière. Après reconstitution avec 0,5 mL de solvant, en utilisant une technique aseptique, chaque dose de 0,1 mL de vaccin doit être prélevée du flacon. Le reste peut être utilisé pour un autre patient. Avant chaque prélèvement, agiter doucement le flacon jusqu'à l'obtention d'une suspension homogène. Une nouvelle aiguille stérile et une nouvelle seringue stérile doivent être utilisées pour prélever et administrer chaque dose de vaccin à chaque patient afin d'éviter une infection croisée. Le vaccin reconstitué non utilisé doit être jeté après 6 heures.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

L'administration du vaccin doit être consignée par le médecin sur le carnet de vaccination ou de santé avec le numéro de lot. Il peut aussi être inscrit par le patient ou son médecin sur un carnet de vaccination électronique.

Remboursement

Prix libre, médicament non remboursable.

Cette présentation est agréée aux collectivités.

Résumé à l'intention du public

Résumé des caractéristiques du produit

Références