La Guadeloupe est menacée par une épidémie de dengue due à un virus de sérotype 3 vis à vis duquel la population est "naïve"

medecinedesvoyages.net

Dans un communiqué de presse du 9 octobre 2024, la Préfecture de la Région Guadeloupe lance une alerte sur la situation épidémiologique pour la dengue ces dernières semaines qui a requis une forte attention de la part de l’Agence Régionale de Santé de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy (ARS) et de Santé publique France (SPF).

Une hausse significative du nombre de cas confirmés a été observée.

  • Depuis neuf semaines (Semaine 32 = 1 ère semaine d’août 2024), le seuil épidémique pour la dengue est dépassé.
  • Depuis cinq semaines, on note en ville, une augmentation du nombre de consultations médicales, avec
    pour exemple, plus de 260 cas cliniquement évocateurs de dengue la semaine du 16 septembre.
  • Depuis la mi-août 2024, environ 80 cas de dengue ont été biologiquement confirmés chaque semaine.

À la différence des précédentes épidémies de dengue, le sérotype 3 du virus est actuellement dominant, une première en Guadeloupe depuis le début de la surveillance épidémiologique. La population est donc considérée comme « naïve » face à la souche qui circule actuellement dans le département.

Face à cette épidémie qui démarre, l’ARS renouvelle son message de mobilisation collective pour freiner la prolifération des moustiques et la suppression des gîtes larvaires.

Ces dernières semaines, en Grande Terre comme en Basse Terre, plusieurs communes sont concernées plus particulièrement par une recrudescence de cas de dengue : le Gosier, les Abymes, Baie-Mahault, Petit-Bourg, Lamentin, Saint-François, Basse-Terre, Sainte-Anne et Saint-Claude.

La période d’hivernage et les conditions climatiques de ces dernières semaines ont été favorables à la prolifération des moustiques, partout dans l’archipel.

Remarque : Les souches du virus de la dengue se répartissent en quatre sérotypes distincts : DENV-1, DENV-2, DENV-3 et DENV-4. L’immunité acquise en réponse à l’infection par l’un des sérotypes confère une immunité protectrice contre le sérotype infectant mais pas contre les autres sérotypes.

Sources : Préfecture de la Région Guadeloupe, ARS de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy