La Réunion : au vu de la dynamique épidémique actuelle du chikingunya, le risque de dissémination à la totalité de l’île est réel pour les prochaines semaines
A La Réunion, depuis le 23 août 2024, depuis l’apparition des premiers cas autochtones de chikungunya en août 2024, 339 cas ont été signalés. Tous les cas, à l’exception de 6 cas probables, sont des cas confirmés par PCR. Pour la S03, ce sont 78 cas qui ont été signalés et pour la S04, le total provisoire est de 31 cas.
La commune de Trois-Bassins a rapporté un cas pour la 1ère fois. Par ailleurs, l’apparition de cas secondaires autour des cas isolés détectés ces dernières semaines laisse supposer l’émergence imminente de nouveaux foyers.
Six foyers restent actifs à ce jour, dont celui de la Ravine Sheunon, qui reste très actif (112 cas liés à ce foyer au total) et ceux de la Ligne des 400 et du Bras Creux en progression. Le nombre de cas au Tampon augmente lui aussi.
À ce jour, l’impact sanitaire demeure relativement faible, avec 2 hospitalisations de plus de 24 heures signalée (en cours d’analyse) et une activité très limitée aux urgences n’ayant donné lieu à aucun cas confirmé (il n’a pas été possible de confirmer biologiquement le chikungunya chez les personnes ayant consulté aux urgences pour ce motif jusqu’à présent).
Au vu de la dynamique épidémique actuelle, le risque de dissémination à la totalité de l’île est réel pour les prochaines semaines.
La circulation de la dengue est actuellement basse sur l’île avec 4 cas détectés depuis le début de l’année (il s’agit de 4 cas probables détectés par sérologie). Ces cas sont dispersés dans l’espace, ce qui ne suggère pas l’existence de foyers. Il n’y a pas eu de cas détecté en S03.