IXCHIQ

Dernière mise à jour le 04/12/2024

Laboratoire : Valneva

Disponible

Ce vaccin est disponible en pharmacie d'officine ou en centre de vaccinations internationales privé depuis le 18 novembre 2024. En attente d'un avis de la Haute Autorité de santé sur sa place dans la stratégie de lutte contre le chikungunya, il n'est pas remboursé par l'assurance maladie ni agréé pour les collectivités à ce jour. Les médecins peuvent prescrire ce vaccin aux personnes exposées au chikungunya (notamment les voyageurs se rendant dans des zones à risque ou les résidents de ces zones).

Autorisé le 28 juin 2024 dans les pays de l'Union européenne (également autorisé aux États-Unis depuis novembre 2023 et au Canada depuis juin 2024).

Description

Vaccin vivant atténué contre le chikungunya (autre nom : VLA1553).

Forme et Présentation

Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté. Voir la rubrique "Effets indésirables" pour les modalités de déclaration des effets indésirables.

Poudre et solvant pour solution injectable.
Avant reconstitution, le vaccin lyophilisé est une poudre homogène blanche à légèrement jaunâtre. Le solvant est un liquide clair incolore.

Nature et contenu de l'emballage extérieur

IXCHIQ est fourni dans une boîte contenant :

  • Un flacon unidose (verre de type I) contenant la poudre lyophilisée du vaccin avec un bouchon en caoutchouc (bromobutyle) et un capuchon en aluminium avec opercule en polypropylène. 
  • Une seringue préremplie contenant un solvant composé de 0,5 mL d’eau pour préparation injectable avec un bouchon en caoutchouc (Flurotec®) et un capuchon (bromobutyle) (emballé sans aiguilles).
  • Présentation : 1 flacon de poudre, 1 seringue pré-remplie de solvant sans aiguilles.

Composition

Après reconstitution, une dose (0,5 mL) contient :

1. Antigène

  • Virus du chikungunya (CHIKV), souche Δ5nsP3 (vivant, atténué)* à pas moins de 3,0 log10 DICT50**.

* Produit sur cellules Vero
** Dose infectieuse pour 50 % de la culture tissulaire
Ce produit contient des organismes génétiquement modifiés (OGM).

2. Excipients

2.1 Poudre

  • Saccharose
  • D-sorbitol
  • L-méthionine
  • Citrate trisodique dihydraté
  • Chlorure de magnésium
  • Phosphate dipotassique hydrogéné
  • Dihydrogénophosphate de potassium
  • Albumine humaine recombinée (rHA) produite sur levure (Saccharomyces cerevisiae)

2.1 Solvant

  • Eau pour préparations injectables

Indications

IXCHIQ est indiqué dans l’immunisation active pour la prévention de la maladie causée par le virus du chikungunya (CHIKV) chez les personnes âgées de 18 ans ou plus.

L’utilisation de ce vaccin doit être conforme aux recommandations officielles.

Pas de recommandations vaccinales en France pour l'instant : en attente d'un avis de la Haute Autorité de santé sur la place de ce vaccin dans la stratégie de lutte contre le chikungunya en France.

Posologie

IXCHIQ est administré en dose unique de 0,5 mL. La nécessité d’une revaccination n’a pas été établie.

Population pédiatrique

La sécurité et l’immunogénicité d’IXCHIQ chez les enfants et les adolescents âgés de 0 à 17 ans n’ont pas encore été établies. Seules des données limitées concernant la sécurité (voir la rubrique "Effets indésirables") et l’immunogénicité chez les adolescents âgés de 12 ans et plus sont disponibles.

Mode d'administration

Pour injection intramusculaire uniquement, après reconstitution.

IXCHIQ doit être administré par voie intramusculaire dans le muscle deltoïde dans les 2 heures suivant sa reconstitution.

Le vaccin ne doit pas être mélangé avec d’autres vaccins ou médicaments dans la même seringue. Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique "Manipulation".

Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique "Composition".

Personnes immunodéficientes ou immunodéprimées en raison d’une maladie ou d’un traitement médical (par ex. à la suite d’un cancer hématologique ou d’une tumeur solide, de l’administration d’une chimiothérapie, d’une immunodéficience congénitale ou d’un traitement immunosuppresseur à long terme, ou les patients infectés par le VIH sévèrement immunodéprimés).

Mises en garde et précautions d'emploi

1. Traçabilité

Afin d’améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.

2. Hypersensibilité et anaphylaxie

Il convient de toujours disposer d’un traitement médical approprié et de surveiller le sujet vacciné en cas de réaction anaphylactique après l’administration du vaccin. Une surveillance étroite d’au moins 15 minutes est recommandée après la vaccination.

3. Réactions liées à l’anxiété

Des réactions liées à l’anxiété, y compris des réactions vaso-vagales (syncope), une hyperventilation ou des réactions liées au stress peuvent se produire en association avec la vaccination reflétant une réponse psychogène à l’injection via l’aiguille. Il est important de prendre des précautions pour éviter toute blessure due aux évanouissements.

4. Maladie concomitante

La vaccination doit être reportée chez les personnes souffrant d’une maladie fébrile aiguë sévère ou d’une infection aiguë. La présence d’une infection mineure et/ou d’une fièvre légère ne doit pas retarder la vaccination.

5. Thrombocytopénie et troubles de la coagulation

Le vaccin doit être administré avec précaution aux personnes recevant un traitement anticoagulant ou à celles souffrant de thrombocytopénie ou de tout trouble de la coagulation (tel que l’hémophilie), car des saignements ou des ecchymoses peuvent survenir après une injection intramusculaire chez ces personnes.

6. Limites d’efficacité du vaccin

La capacité d’IXCHIQ à prévenir la maladie causée par le virus du chikungunya a été basée sur un marqueur sérologique de substitution (voir la rubrique "Pharmacodynamie"). Comme avec tout vaccin, une réponse immunitaire protectrice peut ne pas être obtenue chez toutes les personnes après la vaccination. Après vaccination, il est recommandé de poursuivre les mesures de protection individuelle contre les piqûres de moustique.

7. Grossesse

La décision d’administrer IXCHIQ pendant la grossesse doit tenir compte du risque d’exposition de la personne à une infection par CHIKV de type sauvage, de l’âge gestationnel et des risques pour le fœtus ou le nouveau-né d’une transmission verticale du CHIKV de type sauvage.

8. Don du sang

La virémie vaccinale a été détectée chez 90 % des sujets 3 jours après la vaccination. La proportion de personnes vaccinées chez lesquelles le virus était détectable a chuté à 17 %, 7 jours après l’administration d’IXCHIQ, et aucune virémie vaccinale n’a été détectée 15 jours après la vaccination. Voir les rubriques "Effets indésirables".

Les personnes ayant reçu IXCHIQ ne doivent pas donner leur sang pendant au moins 4 semaines après la vaccination.

9. Effets indésirables semblables au chikungunya

IXCHIQ peut provoquer des effets indésirables graves ou prolongés semblables au chikungunya (voir la rubrique "Effets indésirables").

10. Sodium

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par dose. Il est donc essentiellement « sans sodium ».

11. Potassium

Ce médicament contient moins de 1 mmol de potassium (39 mg) par dose. Il est donc essentiellement « sans potassium ».

Interactions

Administration concomitante avec d’autres vaccins

Il n’est pas recommandé de coadministrer IXCHIQ avec d’autres vaccins car il n’existe aucune donnée relative à la sécurité et à l’immunogénicité suite à l’administration concomitante de IXCHIQ avec d’autres vaccins.

L’administration d’immunoglobulines et les transfusions de sang ou de plasma 3 mois avant et jusqu’à 1 mois après l’administration d’IXCHIQ peuvent interférer avec la réponse immunitaire attendue.

Fertilité

Aucune étude spécifique n’a été réalisée sur la fertilité.
Les études effectuées chez l’animal n’ont indiqué aucun effet nocif sur la fertilité des femelles (voir la rubrique "Autres informations / Données de sécurité préclinique").

Grossesse

Les études effectuées chez l’animal n’ont indiqué aucun effet délétère direct ou indirect sur la reproduction (voir la rubrique "Autres informations / Données de sécurité préclinique").

Il existe des données limitées sur l’utilisation de IXCHIQ chez la femme enceinte. Ces données ne sont pas suffisantes pour conclure à l’absence d’effets potentiels de IXCHIQ sur la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, l’accouchement ou le développement post-natal.

La transmission verticale du CHIKV de type sauvage chez les femmes enceintes ayant une virémie au moment de l’accouchement est fréquente et peut provoquer une maladie CHIKV potentiellement fatale chez le nouveau-né. La virémie vaccinale est observée dès la première semaine suivant l’administration de IXCHIQ, puis disparait 14 jours après la vaccination. On ignore si le virus vaccinal peut être transmis verticalement et provoquer des effets indésirables chez le fœtus ou le nouveau-né.

La décision d’administrer IXCHIQ pendant la grossesse doit tenir compte du risque individuel d’exposition au CHIKV de type sauvage, de l’âge gestationnel et du risque de transmission verticale du CHIKV de type sauvage au fœtus ou au nouveau-né.

Allaitement

Il n’existe pas de données sur l’excrétion de IXCHIQ dans le lait maternel. Un risque pour l’enfant allaité ne peut pas être exclu. Les bénéfices de l’allaitement sur le développement et la santé de l’enfant devraient être comparés au benéfice de vacciner la mère avec IXCHIQ et à tout effet indésirable potentiel d’IXCHIQ pouvant survenir chez l’enfant allaité.

Les études effectuées chez l’animal n’ont montré aucun effet nocif direct ou indirect en ce qui concerne l’allaitement (voir la rubrique "Autres informations / Données de sécurité préclinique").

Effets indésirables

1. Résumé du profil de sécurité

Le profil général de sécurité d’IXCHIQ est basé sur une analyse des données de sécurité regroupées provenant de trois essais cliniques finalisés de phase I et III réalisés aux États-Unis sur 3 610 participants âgés de plus de 18 ans et ayant reçu une dose d’IXCHIQ avec un suivi de 6 mois.
Les réactions les plus fréquentes au site d’injection étaient : sensibilité au toucher (10,8 %) et douleur (6,1 %). Les effets indésirables systémiques les plus fréquents étaient : céphalées (32 %), fatigue (29,4 %), myalgie (23,7 %), arthralgie (16,6 %), fièvre (13,8 %) et nausées (11,4 %).

1.1. Paramètres de laboratoire

Les paramètres de laboratoire anormaux les plus fréquents étaient : neutropénie (41,8 %), leucopénie (31,2 %), lymphopénie (22,3 %), augmentation de l’alanine aminotransférase (ALAT : 15,5 %) et de l’aspartate aminotransférase (ASAT : 11,7 %) (résultats basés sur l’immunogénicité évaluée dans un sous-groupe de 372 patients ayant reçu IXCHIQ).

1.2. Virémie et excrétion du vaccin

Il a été démontré que le virus vaccinal était présent dans le sang et l'urine et qu'il pouvait être présent dans d'autres fluides corporels.. La virémie et l’excrétion du vaccin (mesurées à l’aide des méthodes d’amplification génomique) suivant la vaccination avec IXCHIQ ont été évaluées lors d’un essai clinique (VLA1553-101). Une virémie a été détectée chez 90 % des sujets 3 jours après la vaccination.

La proportion de personnes chez lesquelles le virus était détectable a chuté à 17 %, 7 jours après l’administration d’IXCHIQ, et aucune virémie vaccinale n’a été détectée 15 jours après la vaccination. Un seul participant a excrété le virus vaccinal dans ses urines 7 jours après la vaccination.

1.3. Liste tabulée des effets indésirables

Les effets indésirables sont listés selon les catégories de fréquence suivantes : 

  • Très fréquents : (≥ 1/10),
  • Fréquents : (≥ 1/100 à < 1/10),
  • Peu fréquents : (≥ 1/1 000 à < 1/100),
  • Rares : (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), Très rares : (<1/10 000).

Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Troubles du système sanguin et lymphatique

  • Fréquents : lymphadénopathie.

Troubles endocriniens

  • Rares : hyponatrémie hypovolémique.

Troubles du système nerveux

  • Très fréquents : céphalées.
  • Peu fréquents : étourdissements, paresthésie.

Troubles oculaires

  • Peu fréquents : douleurs oculaires.

Troubles de l’oreille et du conduit auditif

  • Peu fréquents : acouphènes.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

  • Peu fréquents : dyspnée.

Troubles gastro-intestinaux

  • Très fréquents : nausées.
  • Fréquents : vomissements, diarrhées.

Troubles cutanés et du tissu sous-cutané

  • Fréquents : éruption cutanée.
  • Peu fréquents : hyperhidrose.

Troubles musculo- squelettiques et du tissu conjonctif

  • Très fréquents : myalgie, arthralgie.
  • Fréquents : dorsalgie.

Troubles généraux et anomalies au point d’administration

  • Très fréquents : fatigue, fièvre, réactions au site d’injection (sensibilité au toucher, douleur, érythème, induration, gonflement).
  • Fréquents : frissons.
  • Peu fréquents : asthénie, œdème périphérique.

Examens médicaux

  • Très fréquents : diminution du nombre de globules blancs * ; résultats élevés aux tests de la fonction hépatique **.
* Inclut : leucopénie (diminution des leucocytes), neutropénie (diminution des neutrophiles) et lymphopénie (diminution des lymphocytes).
** Inclut : augmentation de l’alanine aminotransférase (ALAT) et de l’aspartate aminotransférase (ASAT).


1.4. Effets indésirables semblables au chikungunya

La survenue de certains effets indésirables combinés, considérés comme des effets indésirables semblables au chikungunya, a été évaluée rétrospectivement dans les données de sécurité regroupées issues des essais cliniques de phase I et III (N = 3 610). Une définition large des effets indésirables semblables au chikungunya a été établie, à savoir, la survenue d’une fièvre (≥ 38 °C) et au moins de l’un des autres symptômes rapportés lors de la phase aigue du chikungunya, notamment arthralgie ou arthrite, myalgie, céphalées, dorsalgie, éruptions cutanées, lymphadénopathie et certains symptômes neurologiques, cardiaques ou oculaires apparus dans les 30 jours suivant la vaccination, quel que soit le délai d’apparition, la sévérité ou la durée des symptômes individuels.

Les effets indésirables combinés qualifiés comme étant des effets indésirables semblables au chikungunya ont été signalés chez 12,1 % des participants. Parmi ces derniers, la combinaison d’une fièvre avec céphalée, fatigue, myalgie ou arthralgie était la plus fréquente, tous les autres symptômes étant signalés dans moins de 10 % des effets indésirables semblables au chikungunya. Les symptômes signalés étaient généralement légers, avec 1,8 % des participants ayant signalé au moins un symptôme grave, le plus souvent de la fièvre ou une arthralgie. Le délai médian d’apparition de effets indésirables semblables au chikungunya était de 3 jours après la vaccination et le délai médian de résolution était de 4 jours. Des symptômes de plus longue durée ≥ 30 jours sont survenus chez 0,4 % des participants.

1.5. Population pédiatrique

La sécurité chez les adolescents âgés de ≥ 12 ans a été évaluée au Brésil chez 502 participants ayant reçu une dose d’IXCHIQ avec un suivi de 28 jours. Environ 20 % des participants avaient des anticorps préexistants contre le virus du chikungunya. La proportion de participants ayant subi des effets indésirables systémiques sollicités et des effets indésirables semblables au chikungunya était supérieure chez les participants séronégatifs au départ ayant été vaccinés (VLA1553, 67,9 % et 27,2 %, respectivement) par rapport aux participants séropositifs au départ ayant été vaccinés (VLA1553, 44,7 % et 6,4 %, respectivement). La proportion de participants ayant subi des effets réactions locales attendues et inattendues était comparable dans les bras (VLA1553) de chaque groupe.

2. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

IXCHIQ n’a aucun effet ou a un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, certains des effets mentionnés à la rubrique " Effets indésirable" peuvent affecter temporairement l’aptitude à conduire ou à utiliser des machines.

3. Surdosage

Aucun cas de surdosage n’a été rapporté dans les études cliniques. En cas de surdosage, une surveillance des fonctions vitales et un éventuel traitement symptomatique sont recommandés.

4. Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir Annexe V.

Pharmacodynamie

Classe pharmacothérapeutique : autres vaccins viraux.

Code ATC : non encore attribué.

1. Mécanisme d’action

IXCHIQ contient le CHIKV vivant atténué du génotype ECSA/IOL. Le mécanisme exact de protection contre l’infection par CHIKV et/ou la maladie n’a pas été déterminé. IXCHIQ induit des anticorps neutralisants contre le CHIKV.

2. Immunogénicité

Aucune donnée d’efficacité n’est disponible pour IXCHIQ. L’efficacité clinique d’IXCHIQ a été extrapolée à partir d’une valeur seuil du titre d’anticorps neutralisants contre le CHIKV après vaccination par IXCHIQ.

Une valeur seuil du titre d’anticorps neutralisants anti-CHIKV μPRNT50 ≥ 150 a été retenue comme marqueur de substitution de la protection, et considérée comme une séroréponse. Ce seuil a été défini à partir d’une étude d’immunisation passive chez le primate non-humain au cours de laquelle les animaux avec des titres ≥ 150 étaient protégés contre les infections par CHIKV de type sauvage et n’avaient pas de virus détectable dans le sang pendant les 14 jours suivant l’infection expérimentale. En outre, une étude prospective séro-épidémiologique menée chez l’homme a confirmé ce seuil.

VLA1553-301 est une étude contrôlée versus placebo évaluant l’immunogénicité et la sécurité chez des sujets en bonne santé, âgés de 18 ans et plus. Les participants de l’étude ont été suivis pendant 6 mois après l’immunisation. Le critère principal a été défini comme le pourcentage de participants ayant des titres d’anticorps anti-CHIKV μPRNT50 de ≥ 150, correspondant à un taux de séroréponse, 28 jours après la vaccination dans le groupe vacciné par IXCHIQ.

La réponse immunitaire humorale a été évaluée chez 362 participants (266 dans le groupe IXCHIQ et 96 dans le groupe placebo). Aucun participant n’avait d’anticorps neutralisants anti-CHIKV avant la vaccination. La population étudiée comprenait 82 participants âgés de 65 ans ou plus (59 dans le groupe IXCHIQ et 23 dans le groupe placebo).

La persistance des anticorps a été évaluée dans l’étude VLA1553-303 (suivi d’un sous-groupe de participants de l’étude VLA1553-301). Les données sont disponibles jusqu’à 2 ans après l’immunisation.

3. Taux de séroréponse

Dans l’étude pivot VLA1553-301, 98,9 % des participants ayant reçu IXCHIQ ont présenté des titres d’anticorps neutralisants anti-CHIKV μPRNT50 de ≥ 150 à 28 jours après la vaccination. Ce pourcentage s’est maintenu jusqu’à 6 mois après la vaccination (96,3 %). Voir le Tableau 2. Seulement 1,6 % (n = 4/251) des participants vaccinés avec IXCHIQ avaient des titres d’anticorps neutralisants anti-CHIKV μPRNT50 de ≥ 150 au 8ème jour. Aucun participant n’a développé une réponse en anticorps neutralisants anti-CHIKV μPRNT50 de ≥ 150 dans le groupe placebo de l’étude VLA1553-301.

Tableau 2. Taux de séroréponse en fonction du temps, tel que déterminés par le test μPRNT50 dans l’étude VLA1553-301 (population PP).

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Abréviations : IC = intervalle de confiance ; μPRNT50 = test de neutralisation par réduction des plages de 50 % ; PP = Per Protocole (population).

4. Persistance des anticorps

La persistance des anticorps a été évaluée 12 et 24 mois après la vaccination dans l’étude VLA1553- 303. Aucun participant n’avait d’anticorps neutralisants anti-CHIKV avant la vaccination.. Le pourcentage de participants ayant des titres d’anticorps neutralisants anti-CHIKV μPRNT50 de ≥ 150 était de 99,5 % (183/184) et de 97,1 % (268/276) respectivement à 1 an et 2 ans après la vaccination.

5. Population pédiatrique

L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec le vaccin IXCHIQ dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans l’immunisation active pour la prévention de la maladie causée par le virus du chikungunya (CHIKV) (voir la rubrique "Posologie" pour les informations concernant l’usage pédiatrique).

Conservation

1. Flacon non ouvert

2 ans.

Ne pas congeler.

2. Après reconstitution

La stabilité en cours d’utilisation du vaccin reconstitué a été démontrée pendant 2 heures lorsqu’il est conservé au réfrigérateur (2 °C – 8 °C) ou à température ambiante (15 °C à 25 °C). Passé ce délai, le vaccin reconstitué doit être jeté.

D’un point de vue microbiologique, après la première ouverture, le vaccin doit être utilisé immédiatement. S’il n’est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation en cours d’utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.

3. Précautions particulières de conservation

À conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
Ne pas congeler.
Conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.

Les données de stabilité indiquent que les composants du vaccin sont stables pendant 24 heures dans un flacon non ouvert lorsqu’ils sont conservés à des températures allant de 23 °C à 27 °C. À la fin de ce délai, IXCHIQ doit être utilisé immédiatement ou jeté. Ces données sont destinées à guider les professionnels de la santé en cas d’excursions temporaires de température uniquement, il ne s’agit pas d’une condition de stockage ou d’expédition recommandée.

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution.

Manipulation

Préparation pour l’administration

Avant l’administration, le vaccin doit être reconstitué uniquement avec le solvant fourni.

Le vaccin reconstitué est une solution liquide claire, incolore à légèrement jaunâtre. Avant l’administration, le vaccin doit être inspecté visuellement pour vérifier l’absence de particules étrangères et de décoloration, lorsque la solution et l’emballage le permettent. En présence de l’un ou l’autre de ces signes, n’administrez pas le vaccin.

Une aiguille (22-25G) d’une longueur d’au moins 40 mm (1 1/2") doit être utilisée pour la reconstitution du vaccin.

La seringue est à usage unique.

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Figure 1

1) Après avoir retiré le capuchon de la seringue, fixez une aiguille sur l’embout Luer de la seringue.

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Figure 2

2) Nettoyez le bouchon du flacon. Transférez lentement la totalité du contenu de la seringue pré-remplie (solvant) dans le flacon (poudre).

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Figure 3

3) Agitez doucement le flacon pour dissoudre la poudre. Ne secouez pas et ne retournez pas le flacon.
4) Après avoir agité le flacon, attendez au moins une minute pour la reconstitution complète du vaccin.

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Figure 4

5) Après la reconstitution, inclinez légèrement le flacon et prélevez la totalité du contenu (0,5 mL) du vaccin reconstitué dans la même seringue. Ne retournez pas le flacon afin de permettre le prélèvement complet du volume reconstitué.

Après sa reconstitution, administrez IXCHIQ par voie intramusculaire dans les 2 heures. S’il n’est pas utilisé dans les 2 heures, jetez le vaccin reconstitué.

Élimination

Ce produit contient des organismes génétiquement modifiés (OGM).

Tout vaccin non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément aux directives locales en matière de déchets pharmaceutiques. Les éclaboussures potentielles doivent être nettoyées immédiatement et désinfectées conformément aux politiques locales. Éliminez les seringues et aiguilles usagées dans un conteneur pour objets tranchants tel qu’un conteneur refermable et résistant aux perforations.

L'administration du vaccin doit être consignée par le médecin sur le carnet de vaccination ou de santé avec le numéro de lot. Il peut aussi être inscrit par le patient ou son médecin sur un carnet de vaccination électronique.

Autres informations

Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues d’études conventionnelles de toxicité en administration répétée et de toxicité pour la reproduction et le développement n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

Un essai de toxicité pour la reproduction réalisé chez des rats femelles avant et après l’accouplement a montré qu’ IXCHIQ n’a pas affecté les paramètres de reproduction, la mise-bas et le développement fœtal ou des petits. Il y avait des indications du passage d’ anticorps spécifiques d’ IXCHIQ dans le placenta et le lait.