A La Réunion, l'épidémie de chikungunya s’accélère nettement et se généralise
A La Réunion, depuis le 23 août 2024, 1773cas autochtones de chikungunya ont été recensés sur l’île dont 1631 en 2025. Pour la S07, ce sont 695 cas qui ont été signalés contre 362 en S06 (+85%). La dynamique épidémique s’accélère fortement en semaine 07.
Figure. Courbe des cas confirmés de chikungunya par semaine de début des signes, La Réunion, S33/2024 à S7/2025
Ce sont toujours les communes du Tampon et d’Etang Salé qui comptent le plus grande nombre cas, respectivement 437 et 241 cas en 2025. La progression est toujours très forte au Tampon (+87% des cas). La circulation progresse également fortement aux Avirons, à Petite Ile, à St Philippe, à St Joseph et St Louis (sud), ainsi qu’à St Leu, à la Possession et à Trois-Bassins (ouest). La situation dans la commune de Cilaos (3 cas en S06 mais 6 cas en S07) incite à la vigilance au vu du caractère isolé de la ville.
Les données démographiques évoluent peu : ce sont toujours les 45-59 ans, les 60-75 ans et les 30-44 ans qui sont le plus affectés. Si l'on rapporte ces chiffres à la population, c'est chez les 60-75 ans que le taux de déclaration est le plus élevé, suivis des 75 ans et plus. En revanche, malgré l'absence d'immunité naturelle liée à l'épidémie de 2005-2006, les moins de 20 ans ne sont pas particulièrement affectés.
À ce jour, l’impact sanitaire demeure relativement faible, avec 13 hospitalisations de plus de 24 heures signalée sans signe de gravité.
En médecine de ville, depuis la semaine 05, on observe la même tendance à l’augmentation de l’activité liée à la prise ne charge des « syndromes dengue-like». Cette augmentation est particulièrement nette en S07 (1,7% de l’activité). En comparaison de la période 2018-2024 (marquée par 4 épidémies de dengue), cette augmentation est très précoce (habituellement vers la S13).
La circulation de la dengue est actuellement basse sur l’île avec 11 cas détectés depuis le début de l’année, tous dispersés dans l’espace.