BEXSERO
Laboratoire : GSK Vaccines
Retour à la normale avec des doses destinées au marché français (plus de doses allemandes fournies). Vaccination de tous les nourrissons depuis avril 2022. Hyperendémie d'infections invasives à méningocoque B à Chambéry et dans l'Est lyonnais : campagne de vaccination des 16-24 ans. Mise à jour RCP du 25/02/2022 : la durée de conservation passe de 3 à 4 ans. Le 12 octobre 2022, de nouvelles données montrant l'efficacité de ce vaccin en vie réelle ont été ajoutées. Mise à jour du 23 mai 2023 : "Nature et contenu de l’emballage extérieur" et "Instructions d’utilisation de la seringue préremplie".
Description
Vaccin contre les méningococciques du sérogroupe B à 4 composants.
Forme et Présentation
Bexsero suspension injectable en seringue préremplie.
Suspension liquide blanche opalescente.
Nature et contenu de l'emballage extérieur
- 0,5 mL de suspension en seringue préremplie (verre de Type I) munie d’un bouchon-piston (caoutchouc butyle) et d’un embout protecteur en caoutchouc. L’embout protecteur et le bouchon-piston en caoutchouc de la seringue préremplie sont fabriqués avec du caoutchouc synthétique.
Boîtes de 1 et de 10, avec ou sans aiguille(s).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Composition
Une dose (0,5 mL) contient :
1. Antigènes
- Protéine de fusion recombinante NHBAde Neisseria meningitidis groupe B 1, 2, 3 : 50 microgrammes
- Protéine recombinante NadA de Neisseria meningitidis groupe B 1, 2, 3 : 50 microgrammes
- Protéine de fusion recombinante fHbp de Neisseria meningitidis groupe B 1, 2, 3 : 50 microgrammes
- Vésicules de membrane externe (OMV) de Neisseria meningitidis groupe B : 25 microgrammes (souche NZ98/254 mesurée en tant que proportion de l'ensemble des protéines contenant l'antigène PorA P1.4 2).
2. Excipients
- Chlorure de sodium *
- Histidine
- Saccharose
- Eau pour préparations injectables
Indications
Bexsero est indiqué pour l’immunisation active des sujets à partir de l’âge de 2 mois contre l’infection invasive méningococcique causée par Neisseria meningitidis de groupe B. L’impact de l’infection invasive à différentes tranches d’âge ainsi que la variabilité épidémiologique des antigènes des souches du groupe B dans différentes zones géographiques doivent être pris en compte lors de la vaccination. Voir rubrique Pharmacodynamie pour plus d’informations sur la protection contre les souches spécifiques au groupe B.
Ce vaccin doit être utilisé conformément aux recommandations officielles.
Recommandations de la Haute Autorité de santé
1. Recommandation générale
La Haute Autorité de santé a recommandé le 2 juin 2021 la vaccination de tous les nourrissons avec le schéma vaccinal simplifié. Cette recommandation a été intégrée au calendrier vaccinal général 2022 par le ministère de la santé. Contrairement aux autres vaccinations de l'enfant, cette vaccination n'est pas obligatoire.
2. Recommandations spécifiques
2.1. Vaccination des personnes à risque
- personnels des laboratoires de recherche travaillant spécifiquement sur le méningocoque ;
- personnes porteuses d’un déficit en fraction terminale du complément ou qui reçoivent un traitement anti-C5 notamment les personnes qui reçoivent un traitement par eculizumab (SOLIRIS®) ou ravulizumab (ULTROMIRIS®). Les personnes vaccinées dans le cadre d’une affection médiée par le complément doivent faire l’objet d’une surveillance post vaccinale du fait de la survenue possible d’une hémolyse ;
- personnes porteuses d’un déficit en properdine ;
- personnes ayant une asplénie anatomique ou fonctionnelle ;
- personnes ayant reçu une greffe de cellules souches hématopoïétiques ;
- entourage familial des personnes à risque élevée d’infection invasive à méningocoque B.
- Les enfants de plus de 2 ans, les adolescents et les adultes présentant un risque continu d’exposition à une infection méningococcique recevront une injection de rappel tous les 5 ans.
2.2. Vaccination dans le cadre de situations spécifiques
2.2.1. La vaccination par Bexsero est recommandée dans les deux situations suivantes
a) Grappe de cas définie par la survenue d’au moins 2 cas d'infection invasive à méningocoque B
- cas dans une même collectivité ou un même groupe social ;
- dans un délai ≤ à 4 semaines ;
- et survenus et rattachables à des souches identiques couvertes par le vaccin Bexsero ou ne pouvant être différenciées.
b) Situation épidémique
- définie par les critères d’alerte épidémique ;
- et liée à une souche couverte par le vaccin Bexsero.
2.2.2. La vaccination est envisagée par un groupe multidisciplinaire d'experts au niveau national ou local dans les situations suivantes
a) grappe de cas définies par la survenue d’au moins 2 cas d'infection invasive à méningocoque B
- cas dans une même collectivité ou un même groupe social ;
- dans un intervalle de temps > à 4 semaines et ≤ à 3 mois ;
- survenus et rattachables à des souches identiques couvertes par le vaccin Bexsero ou ne pouvant être différenciées.
b) situation d’hyperendémie, correspondant à l’installation progressive et potentiellement durable d’un clone dans une zone géographique, le plus souvent infra-départementale : des critères d’alerte ont été proposés par Santé publique France et ont fait l’objet d’une validation par la Direction générale de la santé, puis d’une intégration dans une version actualisée de l’instruction de la Direction générale de la santé.
Les personnes qui ont commencé un programme de vaccination avec Bexsero doivent le poursuivre avec Bexsero, les vaccins Bexsero et Trumenba n’étant pas interchangeables.Dans le respect de leurs autorisations respectives, il n’y a pas d’éléments permettant de privilégier le vaccinTrumenba ou le vaccin Bexsero dans le cadre des présentes recommandations.
Posologie
La posologie comprend la primovaccination et le rappel.
1. Nourrissons de 2 à 5 mois ¹
1.1. Primovaccination
- 3 doses de 0,5 mL chacune à un mois d'intervalle minimum ;
- ou 2 doses de 0,5 mL chacune à 2 mois d'intervalle minimum.
1.2. Rappel
- Oui,une dose entre l’âge de 12 et 15 mois avec un intervalle d’au moins 6 mois entre la primovaccination et la dose de rappel ² ³.
Schéma vaccinal recommandé dans le calendrier vaccinal 2023 :
- 2 doses de primo-vaccination au 3e et 5e mois ;
- rappel à 12 mois
2. Nourrissons de 6 à 11 mois
2.1. Primovaccination
- 2 doses de 0,5 mL chacune avec un intervalle de deux mois minimum.
2.2. Rappel
- Oui, une dose au cours de la deuxième année de vie avec un intervalle d'au moins deux mois entre la primovaccination et la dose de rappel ³.
3. Enfants de 12 à 23 mois
3.1. Primovaccination
- 2 doses de 0,5 mL chacune avec un intervalle de deux mois minimum.
3.2. Rappel
- Oui, une dose avec un intervalle de 12 à 23 mois entre la primovaccination et la dose de rappel ³.
4. Enfants de 2 à 10 ans
4.1. Primovaccination
- 2 doses de 0,5 mL chacune à un mois d'intervalle minimum.
4.2. Rappel
- Selon les recommandations officielles, une dose de rappel peut être envisagée chez les sujets présentant un risque continu d'exposition à infection méningococcique ⁴ .
5. Adolescents (à partir de 11 ans) et adultes *
5.1. Primovaccination
- 2 doses de 0,5 mL chacune à un mois d'intervalle minimum.
5.2. Rappel
- Selon les recommandations officielles, une dose de rappel peut être envisagée chez les sujets présentant un risque continu d'exposition à infection méningococcique ⁴.
Mode d'administration
Le vaccin est administré par une injection intramusculaire profonde, de préférence dans la face antérolatérale de la cuisse chez le nourrisson ou dans la région du muscle deltoïde du haut du bras chez les sujets plus âgés.
Des sites d'injection distincts doivent être utilisés si plusieurs vaccins sont administrés simultanément.
Le vaccin ne doit pas être injecté par voie intraveineuse, sous-cutanée ni intradermique et ne doit pas être mélangé à d'autres vaccins dans la même seringue.
Pour les instructions concernant la manipulation du vaccin avant administration, voir la rubrique "Manipulation".
Contre-indications
Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients (voir la rubrique "Composition").
Mises en garde et précautions d'emploi
Traçabilité
Afin d’améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.
Comme pour les autres vaccins l’administration de Bexsero doit être reportée chez des sujets souffrant de maladie fébrile sévère aiguë. Toutefois, la présence d’une infection mineure, telle qu’un rhume, ne doit pas entraîner le report de la vaccination.
Ne pas injecter par voie intravasculaire.
Comme pour tout vaccin injectable, un traitement médical approprié et une surveillance adéquate doivent toujours être disponibles en cas de réaction anaphylactique consécutive à l’administration du vaccin.
Des réactions en rapport avec l’anxiété, y compris des réactions vaso-vagales (syncope), de l’hyperventilation ou des réactions en rapport avec le stress peuvent survenir lors de la vaccination comme réaction psychogène à l’injection avec une aiguille (voir rubrique 4.8). Il est important que des mesures soient mises en place afin d’éviter toute blessure en cas d’évanouissement.
Ce vaccin ne doit pas être administré aux patients ayant une thrombocytopénie ou tout autre trouble de la coagulation qui serait une contre-indication à une injection par voie intramusculaire, à moins que le bénéfice potentiel ne soit clairement supérieur aux risques inhérents à l’administration.
Comme tout vaccin, la vaccination avec Bexsero peut ne pas protéger tous les sujets vaccinés. Il n’est pas attendu que Bexsero assure une protection contre la totalité des souches de méningocoque B en circulation (voir rubrique "Pharmacodynamie").
Comme pour de nombreux vaccins, les professionnels de santé doivent savoir qu’une élévation de la température corporelle peut survenir suite à la vaccination des nourrissons et des enfants (de moins de 2 ans). L’administration d’antipyrétiques à titre prophylactique pendant et juste après la vaccination peut réduire l’incidence et la sévérité des réactions fébriles post-vaccinales. Un traitement antipyrétique doit être mis en place conformément aux recommandations locales chez les nourrissons et les enfants (de moins de 2 ans).
Les personnes dont la réponse immunitaire est altérée soit par la prise d’un traitement immunosuppresseur, une anomalie génétique ou par d’autres causes, peuvent avoir une réponse en anticorps réduite après vaccination. Des données d’immunogénicité sont disponibles chez les patients présentant un déficit en complément, une asplénie ou une dysfonction splénique (voir rubrique "Pharmacodynamie").
Les personnes ayant des déficits héréditaires du complément (par exemple déficit en C3 ou C5) et les personnes recevant un traitement inhibiteur de l'activation de la fraction terminale du complément (par exemple, l'eculizumab) ont un risque accru de maladie invasive due à Neisseria meningitidis du groupe B, même après avoir développé des anticorps après vaccination par Bexsero.
Il n’existe aucune donnée sur l’utilisation de Bexsero chez les sujets de plus de 50 ans et il existe des données limitées chez les patients atteints de maladies chroniques.
Le risque potentiel d’apnée et la nécessité d’une surveillance respiratoire pendant 48 à 72 heures doivent soigneusement être pris en compte lors de l’administration des doses de primovaccination chez des grands prématurés (nés à 28 semaines de grossesse ou moins), en particulier chez ceux ayant des antécédents d’immaturité respiratoire. En raison du bénéfice élevé de la vaccination chez ces nourrissons, l’administration ne doit pas être suspendue ou reportée.
La kanamycine est utilisée au début du procédé de fabrication et est éliminée au cours des étapes ultérieures de la fabrication. Les taux de kanamycine éventuellement détectables dans le vaccin final sont inférieurs à 0,01 microgramme par dose.
L’innocuité de Bexsero chez les sujets sensibles à la kanamycine n’a pas été établie.
Interactions
Utilisation avec d'autres vaccins.
Bexsero peut être administré de manière concomitante avec les antigènes vaccinaux suivants, qu'il s'agisse de vaccins monovalents ou combinés: diphtérie, tétanos, coqueluche acellulaire, Haemophilus inlfuenzae de type b, poliomyélite inactivée, hépatite B, pneumococcique heptavalent conjugué, rougeole, oreillons, rubéole, varicelle et méningococcique conjugué des sérogroupes A, C, W, Y.
Des études cliniques ont démontré que les réponses immunitaires des vaccins de routine co-administrés n'étaient pas affectées par l'administration concomitante de Bexsero, leurs taux de réponse en anticorps étant non-inférieurs à ceux des vaccins de routine administrés seuls. Des résultats contradictoires ont été obtenus d'une étude à l'autre concernant les réponses au poliovirus inactivé de type 2 et au sérotype 6B du vaccin pneumococcique conjugué et des titres inférieurs d'anticorps contre un des antigènes de la coqueluche, la pertactine, ont également été constatés, mais ces données ne suggèrent pas une interférence cliniquement significative.
En raison de risque accru de fièvre, de sensibilité au niveau du site d'injection, de changements d'habitudes alimentaires et d'irritabilité lorsque Bexsero est co-administré avec les vaccins ci-dessus, des vaccinations séparées peuvent être envisagées lorsque cela est possible. L'utilisation prophylactique de paracétamol réduit l'incidence et la sévérité de la fièvre sans affecter l'immunogénicité de Bexsero ou des vaccins de routine. L'effet des antipyrétiques autres que le paracétamol sur la réponse immunitaire n'a pas été étudié.
L'administration concomitante de Bexsero avec des vaccins autres que ceux mentionnés ci-dessus n'a pas été étudiée.
En cas d'administration concomitante avec d'autres vaccins, Bexsero doit être injecté dans un site distinct (voir rubrique "Posologie").
Fertilité
Il n'existe aucune donnée sur la fécondité chez l'humain.
Aucun effet sur la fécondité des femelles n'a été constaté dans les études effectuées chez l'animal.
Grossesse
Les données cliniques disponibles sur les grossesses exposées au vaccin sont insuffisantes.
Le risque potentiel pour les femmes enceintes est inconnu. Néanmoins, la vaccination ne doit pas être écartée en présence d'un risque manifeste d'exposition à une infection méningococcique.
Une étude au cours de laquelle des lapines ont reçu une dose de Bexsero environ 10 fois plus élevée que la dose humaine équivalente rapportée à la masse corporelle n'a montré aucun signe de toxicité maternelle ou fœtale et aucun effet sur la grossesse, le comportement maternel, la fécondité de la femelle ni sur le développement postnatal.
Allaitement
Aucune information n'est disponible sur la sécurité du vaccin chez la femme et son enfant pendant l'allaitement. Le rapport bénéfices/risques doit être examiné avant de prendre la décision de vacciner pendant l'allaitement.
Aucune réaction indésirable n'a été constatée chez les lapines vaccinées en gestation ni chez leur descendance jusqu'au 29e jour d'allaitement. Bexsero était immunogène chez les animaux en gestation vaccinés avant l'allaitement et des anticorps ont été détectés chez leur descendance, bien que les taux d'anticorps dans le lait n'aient pas été déterminés.
Effets indésirables
1. Résumé du profil de sécurité
La sécurité de Bexsero a été évaluée lors de 17 études, dont 10 essais cliniques randomisés contrôlés portant sur 10 565 sujets (âgés de 2 mois minimum) ayant reçu au moins une dose de Bexsero. Parmi les sujets vaccinés par Bexsero, 6 837 étaient des nourrissons et des enfants (de moins de 2 ans), 1 051 étaient des enfants (entre 2 et 10 ans) et 2 677 étaient des adolescents et des adultes. Parmi les nourrissons ayant reçu les doses de primovaccination de Bexsero, 3 285 ont reçu une dose de rappel au cours de leur deuxième année de vie.
Chez les nourrissons et les enfants (de moins de 2 ans), les réactions indésirables locales et systémiques les plus fréquemment observées lors des essais cliniques étaient : sensibilité et érythème au site d’injection, fièvre et irritabilité.
Dans les études cliniques menées chez les nourrissons vaccinés à 2, 4 et 6 mois, la fièvre (≥ 38 °C) était rapportée chez 69 % à 79 % des sujets lorsque Bexsero était co-administré avec des vaccins de routine (contenant les antigènes suivants : pneumococcique heptavalent conjugué, diphtérie, tétanos, coqueluche acellulaire, hépatite B, poliomyélite inactivée et Haemophilus influenzae de type b), contre 44 % à 59 % des sujets recevant les vaccins de routine seuls. Une utilisation plus fréquente d’antipyrétiques était également rapportée chez les nourrissons vaccinés avec Bexsero et des vaccins de routine. Lorsque Bexsero était administré seul, la fréquence de la fièvre était similaire à celle associée aux vaccins de routine administrés aux nourrissons pendant les essais cliniques. Les cas de fièvre suivaient généralement un schéma prévisible, se résolvant généralement le lendemain de la vaccination.
Chez les adolescents et les adultes, les réactions indésirables locales et systémiques les plus fréquemment observées étaient : douleur au point d’injection, malaise et céphalée.
Aucune augmentation de l’incidence ou de la sévérité des réactions indésirables n’a été constatée avec les doses successives du schéma de vaccination.
1.1. Liste des effets indésirables
Les effets indésirables (consécutifs à la primovaccination ou à la dose de rappel) considérés comme étant au moins probablement liés à la vaccination ont été classés par fréquence.
Les fréquences sont définies comme suit :
- très fréquent : ≥ 1/10 ;
- fréquent: ≥ 1/100 à < 1/10 ;
- peu fréquent : ≥ 1/1 000 à < 1/100 ;
- rare : ≥ 1/10 000 à < 1/1 000 ;
- très rare : < 1/10 000 ;
- fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des données disponibles.
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de sévérité décroissante.
Outre les évènements rapportés lors des essais cliniques, les réactions spontanées rapportées dans le monde pour Bexsero depuis sa commercialisation sont décrites dans la liste ci-dessous. Comme ces réactions ont été rapportées volontairement à partir d'une population de taille inconnue, il n'est pas toujours possible d'estimer de façon fiable leur fréquence. Ces réactions sont, en conséquence, listées avec une fréquence indéterminée.
1.1.1. Nourrissons et enfants (jusqu’àl’âge de 10 ans)
Affections hématologiques et du système lymphatique
- Fréquence indéterminée :lymphadénopathie (Mise à jour le 10/11/2021 : ajout de cet effet indésirable).
Affections du système immunitaire
- Fréquence indéterminée : réactions allergiques (y compris réactions anaphylactiques).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
- Très fréquent : troubles alimentaires.
Affections du système nerveux
- Très fréquent : somnolence, pleurs inhabituels, céphalée.
- Peu fréquent : convulsions (y compris convulsions fébriles).
- Fréquence indéterminée : épisode d’hypotonie-hyporéactivité, irritation des méninges (des signes d’irritation des méninges, tels qu’une raideur de la nuque ou une photophobie, ont été rapportés sporadiquement peu de temps après la vaccination. Ces symptômes ont été de nature légère et transitoire).
Affections vasculaires
- Peu fréquent : pâleur (rare après le rappel).
- Rare : syndrome de Kawasaki.
Affections gastro-intestinales
- Très fréquent : diarrhée, vomissements (peu fréquents après le rappel).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
- Très fréquent : rash (enfants âgés de 12 à 23 mois) (peu fréquent après le rappel).
- Fréquent : rash (nourrissons et enfants âgés de 2 à 10 ans).
- Peu fréquent : eczéma.
- Rare : urticaire.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
- Très fréquent : arthralgies.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
- Très fréquent : fièvre (≥ 38 °C), sensibilité au niveau du site d’injection (y compris sensibilité sévère au site d’injection définie par des pleurs lors d’un mouvement du membre ayant reçu l’injection), érythème au site d’injection, gonflement du site d’injection, induration au site d’injection, irritabilité.
- Peu fréquent : fièvre (≥ 40 °C).
- Fréquence indéterminée : réactions au site d’injection (incluant ungonflement étendu du membre vacciné, vésicules au point d'injection ou autour du site d'injection et nodule au site d’injectionpouvant persister pendant plus d’un mois).
1.1.2.Adolescents (à partir de 11 ans) et adultes
Affections hématologiques et du système lymphatique
- Fréquence indéterminée :lymphadénopathie**(Mise à jour le 10/11/2021 : ajout de cet effet indésirable)**.
Affections du système immunitaire
- Fréquence indéterminée : réactions allergiques (y compris réactions anaphylactiques).
Affections du système nerveux
- Très fréquent : céphalée.
- Fréquence indéterminée : syncope ou réaction vaso-vagale à l'injection, irritation des méninges (des signes d’irritation des méninges, tels qu’une raideur de la nuque ou une photophobie, ont été rapportés sporadiquement peu de temps après la vaccination. Ces symptômes ont été de nature légère et transitoire).
Affections gastro-intestinales
- Très fréquent : nausées.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
- Fréquence indéterminée : rash.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
- Très fréquent : myalgies, arthralgies.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
- Très fréquent : douleur au point d’injection (y compris douleur sévère au point d’injection définie par une incapacité à mener à bien des activités quotidiennes normales), gonflement du site d’injection, induration au point d’injection, érythème au site d’injection, malaise.
- Fréquence indéterminée : fièvre, réactions au site d’injection (incluantgonflement étendu du membre vacciné, vésicules au point d'injection ou autour du site d'injection et nodule au site d’injection pouvant persister plus d’un mois).
2. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Bexsero n’a aucun effet ou qu’un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Néanmoins, certains des effets mentionnés dans la rubrique 4.8 « Effets indésirables » peuvent affecter temporairement la capacité à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
3. Surdosage
L’expérience concernant le surdosage est limitée. En cas de surdosage, le contrôle des fonctions vitales et un traitement symptomatique éventuel sont recommandés.
4. Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :www.signalement-sante.gouv.fr.
Pharmacodynamie
Classe pharmacothérapeutique : vaccins méningococciques.
Code ATC : J07AH09.
1. Mécanisme d'action
L’immunisation avec Bexsero vise à stimuler la production d’anticorps bactéricides qui reconnaissent les antigènes vaccinaux NHBA, NadA, fHbp et PorA P1.4 (l’antigène immunodominant présent dans le composant OMV) et sont considérés comme protecteurs contre l’infection invasive à méningocoque (IIM). Comme ces antigènes sont exprimés différemment en fonction des souches, les méningocoques qui les expriment à des taux suffisants sont susceptibles d’être tués par les anticorps produits par le vaccin.
Le MATS (Meningococcal Antigen Typing System) a été développé pour corréler les profils antigéniques de différentes souches de bactéries méningococciques B à la destruction de ces souches lors de l’étude de l’activité bactéricide du sérum en présence de complément humain (hSBA). L’analyse d’environ 1 000 isolats de souches invasives de méningocoques B prélevés entre 2007 et 2008 dans 5 pays européens a montré que, selon le pays d’origine, entre 73 et 87 % des isolats de méningocoques B présentaient un profil antigénique MATS couvert par le vaccin. Dans l’ensemble, 78 % (intervalle de confiance à 95 % (IC 95%) : 63-90) du millier de souches étaient potentiellement sensibles aux
anticorps induits par la vaccination.
2. Efficacité clinique
L'efficacité de Bexsero n'a pas été évaluée dans le cadre d'essais cliniques. L'efficacité du vaccin a été déduite en démontrant l'induction de réponses en anticorps bactéricides dans le sérum vis-à-vis de chacun des antigènes vaccinaux (voir sous-rubrique "Immunogénicité").L’efficacité et l’impact du vaccin ont été démontrés dans les situations de vie réelle.
Impact de la vaccination sur l’incidence de la maladie (ajout le 12/10/2022)
Au Royaume-Uni, Bexsero a été introduit dans le programme national de vaccination (PNV) en septembre 2015 en utilisant un schéma à deux doses chez les nourrissons (aux âges de 2 et 4 mois) suivi d'une dose de rappel (à l'âge de 12 mois). Dans ce contexte, Public Health England (PHE) a mené une étude observationnelle de 3 ans au niveau national couvrant l'ensemble de la cohorte de naissance. Après trois ans de programme, une réduction statistiquement significative de 75 % [taux d’incidence de 0,25 (IC 95 % : 0,19-0,36)] des cas d'IIM de sérogroupe B a été observée chez les nourrissons éligibles au vaccin, indépendamment du statut vaccinal des nourrissons ou de la couverture prévue de la souche méningococcique du groupe B.
En Australie-Méridionale, plus de 30 000 étudiants âgés de 16 à 19 ans (dont 91% de lycéens) ont reçu deux doses de Bexsero à un intervalle d’un à trois mois. Dans une analyse de série chronologique interrompues, une réduction statistiquement significative de 71 % (IC 95 % : 15-90) des cas d'IIM de sérogroupe B a été observée au cours des deux années de suivi (de juillet 2017 à juin 2019).
3. Immunogénicité
Les réponses en anticorps bactéricides du sérum à chacun des antigènes vaccinaux NadA, fHbp, NHBA et PorA P1.4 ont été évaluées en utilisant quatre souches de référence de méningocoques B. Les anticorps bactéricides contre ces souches ont été mesurés par l’étude de l’activité bactéricide du sérum en utilisant du sérum humain comme source de complément (hSBA). Nous ne disposons pas de données pour tous les schémas vaccinaux utilisant la souche de référence pour le NHBA.
La plupart des études principales d’immunogénicité étaient des essais cliniques randomisés, contrôlés et multicentriques. L’immunogénicité a été évaluée chez les nourrissons, les enfants, les adolescents et les adultes.
4. Immunogénicité chez les nourrissons et les enfants
Dans les études sur des nourrissons, les participants ont reçu trois doses de Bexsero à l’âge de 2, 4 et 6 mois ou de 2, 3 et 4 mois et une dose de rappel dans leur deuxième année de vie, dès l’âge de 12 mois. Du sérum a été prélevé avant la vaccination, un mois après la troisième dose de vaccin (voir tableau 1) et un mois après la dose de rappel (voir tableau 2). Dans une étude d’extension, la persistance de la réponse immunitaire a été évaluée un an après la dose de rappel (voir tableau 2). L'immunogénicité après deux ou trois doses suivies d'un rappel a été évaluée chez des nourrissons âgés de 2 à 5 mois dans une autre étude clinique. L'immunogénicité après deux doses a également été documentée dans une autre étude menée sur des nourrissons âgés de 6 à 8 mois à l'inclusion (voir tableau 3).
Les enfants non vaccinés auparavant ont également reçu deux doses au cours de la deuxième année de vie, la persistance des anticorps ayant été mesurée un an après la deuxième dose de vaccin (voir tableau 3).
5. Immunogénicité chez les nourrissons âgés entre 2 et 5 mois
5.1. Primovaccination en 3 doses suivie d’une dose de rappel
Les résultats d’immunogénicité un mois après trois doses de Bexsero administrées à l’âge de 2, 3 et 4 mois et 2, 4 et 6 mois sont résumés dans le tableau 3. Les réponses en anticorps bactéricides un mois après la troisième dose de vaccin contre les souches méningococciques de référence étaient élevées contre les antigènes fHbp, NadA et PorA P1.4 dans les deux schémas vaccinaux de Bexsero. Les réponses bactéricides contre l’antigène NHBA étaient également élevées chez les nourrissons vaccinés selon le schéma à 2, 4, 6 mois, mais cet antigène semblait moins immunogène dans le schéma à 2, 3, 4 mois. Les conséquences cliniques de l’immunogénicité réduite de l’antigène NHBA dans ce schéma sont inconnues.
Tableau 1 : réponses en titres d’anticorps bactéricides sériques un mois après la troisième dose de Bexsero administrée selon le schéma à 2, 3, 4 mois ou à 2, 4, 6 mois
Les données sur la persistance des anticorps bactéricides 8 mois après la vaccination par Bexsero à l’âge de 2, 3 et 4 mois et 6 mois après la vaccination par Bexsero à l’âge de 2, 4 et 6 mois (avant le rappel), ainsi que les données de rappel après l’administration d’une quatrième dose de Bexsero à l’âge de 12 mois sont résumées dans le tableau 2. La persistance de la réponse immunitaire un an après la dose de rappel est également présentée dans le tableau 2.
Tableau 2 : réponses en titres d’anticorps bactéricides sériques après un rappel à 12 mois suivant une primovaccination administrée selon le schéma à 2, 3 et 4 mois ou à 2, 4 et 6 mois, et persistance des titres bactéricides un an après le rappel
Une diminution des titres d’anticorps contre les antigènes PorA P1.4 et fHbp (atteignant respectivement 9 à 10 % et 12 à 20 % des sujets avec un hSBA ≥ 1:5) a été observée lors d’une étude supplémentaire chez des enfants de 4 ans qui avaient reçu toutes les doses de primovaccination et les doses de rappel lorsqu’ils étaient nourrissons. Dans la même étude, la réponse à une dose de rappel témoignait d’une mémoire immunitaire puisque 81 % à 95 % des sujets ont obtenu un hSBA ≥ 1:5 pour l’antigène PorA P1.4 et 97 % à 100 % pour l’antigène fHbp après une dose de rappel. La signification clinique de cette observation et la nécessité de doses de rappel supplémentaires afin de maintenir une protection immunitaire à plus long terme n'ont pas été établis.
5.2. Primovaccination en deux doses suivie d’une dose de rappel
L’immunogénicité après l’administration des deux premières doses (à l’âge de 3 mois et demi et 5 mois) ou des trois premières doses (à l’âge de 2 mois et demi, 3 mois et demi et 5 mois) de Bexsero, suivies d’une dose de rappel chez les nourrissons débutant la primovaccination entre l’âge de 2 et 5 mois a été évaluée au cours d’une étude clinique additionnelle de phase III. Les pourcentages de sujets séropositifs (c’est-à-dire atteignant un hSBA d’au moins 1:4) variaient de 44 % à 100 % un mois après la seconde dose et de 55 % à 100 % un mois après la troisième dose. Un mois après la dose de rappel administrée 6 mois après la dernière dose de primovaccination, les pourcentages de sujets séropositifs variaient de 87 % à 100 % pour le schéma vaccinal en 2 doses, et de 83 % à 100 % pour le schéma vaccinal en trois doses.
La persistance des anticorps a été évaluée dans une étude d’extension chez des enfants âgés de 3 à 4 ans. Des pourcentages comparables de sujets séropositifs 2 à 3 ans après vaccination par Bexsero ont été observés chez les sujets vaccinés avec 2 doses suivies d’une dose de rappel (de 35 à 91 % ) et chez les sujets vaccinés avec 3 doses suivies d’une dose de rappel (de 36 à 84 %). Dans la même étude, la réponse à une dose supplémentaire, administrée 2 à 3 ans après la dose de rappel, indiquait une mémoire immunologique, reflétée par une forte réponse anticorps contre tous les antigènes de Bexsero, variant respectivement de 81 % à 100 % et de 70 % à 99 %. Ces observations concordent avec une vaccination du nourisson selon un schéma vaccinal de primovaccination en 2 ou 3 doses suivi d’une dose de rappel de Bexsero.
6. Immunogénicité chez les nourrissons entre 6 et 11 mois, et les enfants entre 12 et 23 mois
L’immunogénicité après l’administration de deux doses à deux mois d’intervalle chez des enfants âgés de 6 à 23 mois a été documentée dans deux études dont les résultats sont résumés dans le tableau 3. Les taux de séroréponse et les MGT hSBA contre chacun des antigènes vaccinaux étaient élevés et similaires après le schéma à deux doses chez les nourrissons de 6 à 8 mois et chez les enfants de 13 à 15 mois. Les données sur la persistance des anticorps un an après les deux doses à l’âge de 13 et 15 mois sont également résumées dans le tableau 3.
Tableau 3 : réponses en anticorps bactéricides sériques après une vaccination avec Bexsero à l’âge de 6 et 8 mois ou 13 et 15 mois et persistance des anticorps bactéricides un an après les deux doses à 13 et 15 mois
7. Immunogénicité chez les enfants âgés de 2 à 10 ans
L’immunogénicité après deux doses de Bexsero administrées soit à un ou deux mois d’intervalle chez les enfants de 2 à 10 ans a été évaluée dans deux études cliniques de phase III. Dans la première étude, dont les résultats sont résumés dans le tableau 4, les participants ont reçu deux doses de Bexsero à deux mois d’intervalle. Les taux de séropositivité et les MGT en hSBA contre chacun des antigènes du vaccin étaient élevés après un schéma vaccinal de deux doses chez les enfants (tableau 4).
Tableau 4 : réponses en anticorps bactéricides sériques 1 mois après administration de la deuxième dose de Bexsero chez les enfants âgés de 2 à 10 ans avec un intervalle de 2 mois entre les 2 doses
Dans l'étude d'extension au cours de laquelle deux doses de Bexsero ont été administrées à un mois d'intervalle chez des enfants non vaccinés, des pourcentages élevés de sujets étaient séropositifs un mois après la deuxième dose. Une réponse immunitaire précoce après la première dose a également été évaluée. Les pourcentages de sujets séropositifs (c’est-à-dire ayant un hSBA d’au moins 1:4) entre les souches variaient de 46 % à 95 % un mois aprèsla première dose et de 69 % à 100 % un mois après la seconde dose (tableau 5).
Tableau 5 : réponses en anticorps bactéricides sériques 1 mois après administration de la deuxième dose de Bexsero chez des enfants âgés de 2 à 10 ans avec un intervalle d’un 1 mois entre les 2 doses
La même étude d'extension a également évalué la persistance des anticorps et la réponse à une dose de rappel chez les enfants ayant reçu une primovaccination en deux doses aux âges de 2 à 5 ans ou de 6 à 10 ans. Après 24 à 36 mois, les pourcentages de sujets séropositifs ( c'est-à-dire atteignant un hSBA d'au moins 1:4) diminuaient, variant selon les souches de 21% à 74% chez les enfants âgés de 4 à 7 ans et de 47% à 86% chez les enfants âgés de 8 à 12 ans. La réponse à une dose de rappel administrée 24 à 36 mois après la primovaccination était révélatrice d'une mémoire immunitaire puisque les pourcentages de sujets séropositifs variaient selon les souches de 93% à 100% chez les enfants âgés de 4 à 7 ans et de 96% à 100% chez les enfants âgés de 8 à 12 ans.
8. Immunogénicité chez les adolescents (à partir de 11 ans) et les adultes
Des adolescents ont reçu deux doses de Bexsero avec des intervalles de un, deux ou six mois entre les doses ; ces données sont résumées dans les tableaux 6 et 7.
Dans des études chez les adultes, les données ont été recueillies après deux doses de Bexsero avec un intervalle d’un ou deux mois entre les doses (voir tableau 8).
Les schémas vaccinaux en deux doses administrées avec un intervalle d’un ou deux mois ont montré des réponses immunitaires similaires chez les adultes et les adolescents. Des réponses similaires ont également été observées chez les adolescents ayant reçu deux doses de Bexsero avec un intervalle de six mois.
Tableau 6 : réponses en anticorps bactéricides sériques chez les adolescents un mois après l’administration de deux doses de Bexsero selon des schémas différents en deux doses et persistance des anticorps bactéricides 18 à 23 mois après la deuxième dose
Dans l’étude chez les adolescents, les réponses bactéricides après l’administration de deux doses de Bexsero ont été stratifiés selon que leurs titres hSBA initiaux étaient inférieurs ou égaux ou supérieurs à 1:4. Les taux de séroréponse et les pourcentages de sujets présentant au moins un titre hSBA multiplié par 4 par rapport au titre initial un mois après la deuxième dose de Bexsero sont résumés dans le tableau 7. Après la vaccination avec Bexsero, un pourcentage élevé de sujets étaient séropositifs et présentaient des titres hSBA multipliés par 4, indépendamment du statut avant la vaccination.
Tableau 7 : pourcentage d’adolescents présentant une séroréponse et des titres bactéricides au moins multipliés par 4 un mois après l’administration de deux doses de Bexsero selon des schémas différents en deux doses, stratifiés selon les titres pré-vaccinaux
Les données de persistance des anticorps chez les adolescents ont été obtenues dans le cadre d'une étude d'extension de phase III. Environ 7,5 ans après une primovaccination en deux doses, le pourcentage de sujets avec un hSBA ≥ 1:4 diminuait, variant selon les souches de 29% à 84%. La réponse à une dose de rappel administrée 7,5 ans après la primovaccination indiquait une mémoire immunitaire puisque les pourcentages de sujets atteignant un hSBA ≥ 1:4 variaient selon les souches de 93% à 100%.
Les données de persistance des anticorps chez les adolescents ont également été évaluées dans une autre étude initiale de phase III. Environ 4 ans après une primovaccination en deux doses, les pourcentages de sujets avec un hSBA ≥ 1:5 ont généralement diminué en fonction des souches, passant d'un intervalle de 68% à 100% après la deuxième dose à un intervalle de 9% à 84%.
La réponse à une dose de rappel administrée 4 ans après une primovaccination indiquait une mémoire immunitaire puisque les pourcentages de sujets avec un hSBA ≥ 1:5 variaient selon les souches de 92% à 100%.
Tableau 8 : réponses en anticorps bactéricides sériques chez les adultes après l’administration de deux doses de Bexsero selon des schémas différents en deux doses
La réponse bactéricide sérique à l’antigène NHBA n’a pas été évaluée.
9. Immunogénicité dans les populations spéciales
9.1. Enfants et adolescents avec un déficit en complément, une asplénie ou une dysfonction splénique
Au cours d’une étude clinique de phase III, des enfants et adolescents de 2 à 17 ans avec undéficit en complément (40), une asplénie ou une dysfonction splénique (107), et des enfants sains du même âge (85) ont reçu 2 doses de Bexsero à 2 mois d’intervalle.Un mois après le schéma de vaccination en 2 doses, la proportion de sujets avec hSBA ≥1:5 chez les patients avec un déficit en complément et une asplénie ou une dysfonction splénique étaient respectivement de 87 % et 97 % pour l’antigènefHbp, 95 % et 100 % pour l’antigène NadA, 68 % et 86 % pour l’antigène PorA P1.4, 73 % et 94 % pour l’antigène NHBA, indiquant une réponse immunitaire chez ces sujets immunodéprimés. La proportion de sujets sains avec hSBA ≥1:5 étaient de 98 % pour l’antigène fHbp, 99 % pourl’antigène NadA, 83 % pour l’antigène PorA P1.4, et 99 % pour l’antigène NHBA.
Conservation
Durée de conservation : 4 ans.
A conserver au réfrigérateur : entre 2 °C et 8 °C.
Ne pas congeler.
A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de la lumière.
Que faire en cas de rupture de la chaîne du froid ?
En cas d'excursion accidentelle de la température, les données suivantes peuvent être utilisées.
- Les composants du vaccin sont stables à des températures allant jusqu'à 25 °C pendant une durée cumulée de 48 heures.
- Le produit peut être remis au réfrigérateur et aucune modification des dates de péremption n'est nécessaire s'il est exposé aux conditions susmentionnées.
Source : NHS.
Manipulation
Pendant la conservation, un léger dépôt blanchâtre peut être observé dans la seringue préremplie contenant la suspension.
Avant son utilisation, la seringue préremplie doit être bien agitée afin d’obtenir une suspension homogène.
Le vaccin doit être inspecté visuellement pour mettre en évidence la présence de particules et unchangement de coloration avant administration. En présence de particules étrangères et/ou d’un changement de l’aspect physique, ne pas administrer le vaccin. Si l’emballage contient deuxaiguillesde longueur différente, choisir l’aiguille adéquate qui permettra une administration en intramusculaire.
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
Instructions d’utilisation de la seringue préremplie
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L'administration du vaccin doit être consignée par le médecin sur le carnet de vaccination ou de santé avec le numéro de lot. Il peut aussi être inscrit par le patient ou son médecin sur un carnet de vaccination numérique (version grand public ou professionnelle).
Instructions d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Autres informations
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études de toxicologie en administration répétée, des fonctions de reproduction et de développement n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Remboursement
Le vaccin Bexsero est remboursé à 65% dans le cadre de l’immunisation active contre les infections invasives à méningocoque de sérogroupe B, pour les populations recommandées par l’HAS en juin 2021 à savoir :
- tous les nourrissons à partir de l’âge de 2 mois et avant l’âge de 2 ans (schéma vaccinal recommandé M3-M5-M12) ;
- pour les nourrissons dont la vaccination a été initiée avant l’âge de 2 ans, le rappel effectué après la deuxième année est également pris en charge.
Cette catégorie s’ajoute aux populations recommandées par la HAS le 3 juin 2021 et rappelées ci-après :
Personnes à risque élevé de contracter une IIM :
- les personnes porteuses d’un déficit en fraction terminale du complément ou qui reçoivent un traitement anticomplément. Les personnes vaccinées dans le cadre d’une affection médiée par le complément doivent faire l’objet d’une surveillance post vaccinale du fait de la survenue possible d’une hémolyse ;
- les personnes porteuses d’un déficit en properdine ;
- les personnes ayant une asplénie anatomique ou fonctionnelle ;
- les personnes ayant reçu une greffe de cellules souches hématopoïétiques ;
- l’entourage familial des personnes à risque élevée des IIM ;
- les enfants de plus de 2 ans, les adolescents et les adultes présentant un risque continu d’exposition à une infection méningococcique recevront une injection de rappel tous les 5 ans.
Populations ciblées dans le cadre de situations spécifiques (grappes de cas, situations épidémiques, situations d’hyperendémie).