En Italie, en 2017, près de 5 000 cas de rougeole : 9 patients sur 10 ne sont pas correctement vaccinés contre la maladie
Au cours des cinq dernières années, les autorités sanitaires italiennes ont notifié un peu plus de 10 000 cas de rougeole (10 065). L'année 2017 représente environ la moitié de ce total.
Selon les autorités sanitaires, 4 991 cas de rougeole, dont quatre décès, ont été notifiés en 2017 dans 21 régions.
La plupart des cas ont été notifiés par huit régions : Latium (1 699 cas), Lombardie (787 cas), Piémont (629 cas), Sicile (425 cas), Toscane (370 cas), Vénétie (288 cas), Les Abruzzes (173 cas) et la Campanie (108 cas).
Parmi les quatre décès, trois concernaient des enfants de moins de 10 ans (1, 6 et 9 ans) et une personne âgée de 41 ans, tous non vaccinés. Chacun de ces patients avait une comorbidité.
Chez les sujets atteints de rougeole et pour lesquels le statut vaccinal était connu, 87,5 % des sujets n'étaient pas vaccinés et 7,2 % n'avaient reçu qu'une seule dose de vaccin.
Rappels sur la rougeole :
La rougeole, maladie très contagieuse, reste une cause importante de décès chez les jeunes enfants dans le monde, en dépit de la disponibilité d'un vaccin efficace. Elle est causée par le virus de la rougeole, qui appartient au genre Morbillivirus, de la famille des Paramyxovirus. Le virus est transmis par contact direct et par l'air, infectant les muqueuses puis se propageant à tout l'organisme. La rougeole est une maladie strictement humaine, sans réservoir animal.
Bien que généralement bénigne, la rougeole peut occasionner de graves complications, telles que des encéphalites et des pneumonies, et peut dans de rares cas être mortelle en Europe (la mortalité étant beaucoup plus élevée en Afrique intertropicale). Une protection proche de 100 % est obtenue après deux doses d'un vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole.
Le premier signe de l'infection par le virus de la rougeole est en général une forte fièvre, qui apparaît environ 10 à 12 jours après l'exposition et persiste 4 à 7 jours. Au cours de ce stade initial, le tableau peut comporter une rhinorrhée (nez qui coule), de la toux, des yeux rouges et larmoyants et de petits points blanchâtres sur la face interne des joues. L'éruption apparaît plusieurs jours plus tard, habituellement sur le visage et le haut du cou. En trois jours environ, elle progresse pour atteindre les mains et les pieds. Elle persiste 5 à 6 jours avant de disparaître. On l'observe en moyenne 14 jours après l'exposition au virus, dans un intervalle de 7 à 18 jours.
La plupart des décès sont dus aux complications de la maladie. Celles-ci sont plus fréquentes avant l'âge de 5 ans ou chez l'adulte de plus de 20 ans. Parmi les complications les plus graves, on observe des cécités, des encéphalites, des diarrhées importantes (susceptibles d'entraîner une déshydratation), des otites et des infections respiratoires graves comme la pneumonie.
En France, la vaccination contre la rougeole, désormais obligatoire pour tout nourrisson né depuis le 1er janvier 2018, nécessite l'administration de deux doses d'un vaccin trivalent ROR (rougeole-oreillons-rubéole) : une première dose à l'âge de 12 mois et une seconde dose entre 16 et 18 mois. Afin d'étendre la protection, toute personne née depuis 1980 devrait aussi avoir reçu deux doses de vaccin.
La vaccination des voyageurs contribue à éviter la transmission ou la dissémination de la maladie dans d'autres pays.
Pour savoir si la vaccination contre la rougeole est recommandée dans sa situation et pour savoir si elle est bien protégée, toute personne peut créer pour elle-même ou ses enfants un carnet de vaccination électronique (CVE) sur le site MesVaccins.net. Le CVE intègre un système expert précis et exhaustif. Il est disponible sur ordinateur de bureau ou sur smartphone (interface mobile, applications iPhone et Android). Grâce à l'Union régionale des professionnels de santé médecins libéraux de la région Auvergne-Rhône-Alpes, les professionnels de santé disposent également depuis peu d'une application mobile leur permettant d'accéder à un diagnostic vaccinal personnalisé et de valider les CVE des patients.
Source : Outbreak News Today.