Le Directeur général de l'OMS déclare une urgence de santé publique de portée internationale pour la flambée de variole simienne (mpox)
Le 14 août, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé que la recrudescence de variole simienne (mpox) en République démocratique du Congo (RDC) et dans un nombre croissant de pays d’Afrique constituait une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) au titre du Règlement sanitaire international (2005) (RSI).
Cette déclaration du Dr Tedros a été faite sur les conseils d’un Comité d’urgence du RSI composé d’experts indépendants, qui s’est réuni plus tôt dans la journée pour examiner les données présentées par des spécialistes de l’OMS et des pays touchés. Le Comité a indiqué au Directeur général qu’il considérait que la recrudescence de la mpox constituait une urgence de santé publique de portée internationale, susceptible de se propager dans d’autres pays d’Afrique, voire en dehors du continent.
L’apparition, l’année dernière, d’une nouvelle souche virale en RDC, le clade 1b, sa propagation rapide qui semble passer avant tout par les réseaux sexuels, et sa détection dans les pays voisins de la RDC sont particulièrement préoccupantes et constituent l’une des principales raisons de la déclaration de l’USPPI. Par ailleurs, plusieurs flambées de différents clades de la mpox se sont déclarées dans différents pays, chacune avec un mode de transmission et un niveau de risque différents.
Le Dr Tedros a précisé qu'"... il était clair qu’une action internationale coordonnée était nécessaire pour enrayer ces épidémies et sauver des vies".
Le Directeur général communiquera le rapport de la réunion du Comité et, s’appuyant sur les conseils émis par ce dernier, il adressera des recommandations temporaires aux pays.
C’est la deuxième fois en deux ans qu’une urgence de santé publique de portée internationale est déclarée pour la mpox. En juillet 2022, l’épidémie de mpox qui a touché plusieurs pays a donné lieu à la déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale, car elle s’était propagée rapidement par contact sexuel dans une série de pays où le virus n’avait jamais été observé auparavant. La fin de cette USPPI a été actée en mai 2023 après une baisse soutenue du nombre de cas dans le monde.
Les deux vaccins actuellement utilisés contre la mpox sont recommandés par le Groupe stratégique consultatif d’experts sur la vaccination de l’OMS et sont également approuvés par les autorités nationales de réglementation inscrites sur la liste de l’OMS, ainsi que par certains pays, dont le Nigéria et la RDC.
La semaine dernière, le Directeur général a engagé la procédure d’autorisation d’utilisation d’urgence des vaccins contre la mpox au titre du protocole EUL, ce qui permettra aux pays à faible revenu qui n’ont pas encore délivré leur propre approbation réglementaire nationale d’accéder plus rapidement au vaccin. Le protocole EUL permet également à des partenaires, à l’instar de Gavi et de l’UNICEF, d’acheter des vaccins pour les distribuer.
L’OMS collabore avec les pays et les fabricants de vaccins à d’éventuels dons de vaccins et travaille en coordination avec ses partenaires par l’intermédiaire du Réseau intérimaire de contre-mesures médicales en vue de faciliter un accès équitable aux vaccins, aux traitements, aux produits de diagnostic et à d’autres outils.
Source : Organisation mondiale de la Santé