Au Brésil, on note une tendance à la baisse des arboviroses

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1. Dengue

Entre la semaine épidémiologique (SE) 1 et la SE 40 de 2024, 6 541 518 cas probables de dengue ont été rapportés, (taux d'incidence (TI) de 3 221,4 / 100 000 habitants). Les TI de la dengue les plus élevés se trouvent dans le District fédéral, Minas Gerais, Paraná, São Paulo, Santa Catarina et Goiás. Les cas de dengue sévère sont concentrés dans le Sud-Est (48,3 %). En ce qui concerne les décès, les États de São Paulo (1 765), Minas Gerais (1 047), Paraná (675), le District fédéral (440), Goiás (392) et Santa Catarina (339) représentent 84,4 % des décès confirmés dans le pays.

Au cours des quatre dernières semaines (SE 37 à 40) de 2024, 38 085 cas probables de dengue ont été rapportés (TI de 18,8 / 100 000 habitants). São Paulo, Paraná, Minas Gerais, Espírito Santo et Santa Catarina représentent 72,5 % des cas probables.

2. Chikungunya

Entre les semaines 1 et 40, 258 611 cas probables de chikungunya (TI de 127,4 / 100 000) et 180 décès (138 autres  font l'objet d'une enquête) ont été rapportés. Les régions géographiques présentant les taux d'incidence les plus élevés sont le Sud-Est, le Centre- Ouest et le Nord-Est. Parmi les unités fédératives, Minas Gerais, Mato Grosso, Espírito Santo, Goiás, Mato Grosso do Sul et Bahia ont les TI les plus élevés.

Le pic épidémique a été atteint en SE 9 de 2024, et actuellement l’incidence se situe en dessous du seuil d’endémicité.

Au cours des quatre dernières semaines (SE 37 à 40) de 2024, 1 999 cas probables ont été rapportés, (TI de 1,0 / 100 000). Le Minas Gerais, São Paulo, Pernambuco, Mato Grosso do Sul, Espírito Santo, Mato Grosso et Bahia représentent 77,6 % des cas probables.

3. Zika

Entre les semaines épidémiologiques 1 et 38 de 2024, 6 313 cas probables de Zika ont été signalés (TI 3,1 / 100 000). Les TI les plus élevés concernent le Rio Grande do Norte (36,4/100 000), Amapá (33,4/100 000), Acre (14,5/100 000), Espírito Santo (12,3/100 000) et Mato Grosso  (11,1/100 000).

Chez les femmes enceintes, 558 cas probables de Zika ont été signalés, dont 481 (86,2 %) sont toujours en cours d'investigation et 77 (13,8 %) ont été confirmés.

L’incidence maximale en SE 6 est revenue à un niveau normal à partir de la SE 15. En SE 38, elle est inférieure au niveau d’endémicité.

Au cours des quatre dernières semaines (SE 35 à 38) de 2024, 124 cas probables de Zika ont été rapportés (TI de 0,1 cas/100 000 ). Espírito Santo, Rio Grande do Norte, Pernambuco et Mato Grosso représentent 58,1 % des cas probables. 

4. Oropouche

Entre les SE 1 et SE 40 de 2024, 8 258 cas d'Oropouche ont été signalés. Le pic d'incidence a été atteint en SE 4 et 5, avec une tendance à la baisse depuis lors. Au cours des quatre dernières SE, 47 nouveaux cas ont été enregistrés, la plupart dans le Sud-Est (87,2 %).

Les cas identifiés concernent 51,9% d’hommes. La tranche d'âge des 20-59 ans représente 72,2 % des cas. Parmi les enfants de moins d'un an, 19 cas ont été enregistrés, dont 14 en Amazonas, quatre de Rondônia et un d'Acre.

La plupart des cas avaient un lieu probable d'infection (LPI) dans les municipalités des États de la région Nord. En 2024, la région amazonienne, considérée comme endémique, concentre 70 % des cas enregistrés dans le pays. Le LPI des cas détectés dans l'État de Paraíba fait l'objet d'une enquête. Des cas importés ont été enregistrés dans le Rio Grande do Norte, le Goiás, le District fédéral, le Paraná et le Rio Grande do Sul, les LPI ayant été attribués à d'autres unités fédératives.

Jusqu’à la SE 40, deux décès liés à l'infection par le virus Oropouche ont été identifiés à Bahia et quatre font l'objet d'une enquête (un à Paraná, avec un LPI à Santa Catarina, un à Espírito Santo, un à Alagoas et un à Mato Grosso).
En ce qui concerne les cas de transmission verticale, il y a eu un cas de mort fœtale associée à une infection par le virus Oropouche à Pernambuco et un cas d'anomalies congénitales associées à une infection par le virus Oropouche à Acre. Dix-neuf cas de transmission verticale font toujours l'objet d'une enquête, dont 15 cas de mort fœtale (14 à Pernambuco et un à Ceará) et trois cas d'anomalies congénitales (un à Bahia et deux à Acre).

En outre, un cas de syndrome neurologique a été signalé avec la détection du génome du virus Oropouche dans le liquide céphalo-rachidien à Piauí, qui fait toujours l'objet d'une enquête.

Source : Governo brasileiro, Ministério da Saúde - Informe Semanal nº 17 - Arboviroses Urbanas - SE 40 | 07 de Outubro de 2024