Cas d'hépatite A dans la région Nantaise : rappel des recommandations concernant la vaccination autour d'un cas d'hépatite A
Avec douze cas pour le mois de juin et 9 pour la première moitié de juillet, l’agglomération nantaise enregistre une hausse inhabituelle des infections par le virus de l’hépatite A, rapporte l’ARS des Pays de la Loire. En dépit d’un contexte d’augmentation générale des cas en Europe, cette recrudescence en France, à l’échelle locale, reste « atypique au regard de la situation habituelle dans la région », souligne l’ARS des Pays de la Loire.
Autour de Nantes, l’ARS a indiqué que 6 cas avaient été recensés en Loire-Atlantique en 2021, 7 en 2022, 12 en 2023, et 14 en 2024.
Pour comprendre l’origine des cas nantais, le CHU de Nantes et divers laboratoires privés ont envoyé des échantillons sanguins des malades au Centre National de Référence VHA, VHE. Pour l’heure, il ressort qu’il s’agit de « contextes différents », assure la Pr Anne-Marie Roque Afonso, avec « beaucoup de cas de retours de voyage » et « beaucoup de cas de personnes en situation précaires ». Depuis avril, le CNR et l’ARS Pays de la Loire ont au total identifié 25 cas. « Il y a des souches très différentes. Certains sont infectés par la même souche, dans ce cas on définit des clusters », poursuit la virologue. « Les professionnels de santé de l’agglomération nantaise ont été informés de la situation et appelés à renforcer leur vigilance clinique », indique l’ARS, qui appelle à vacciner les personnes éligibles.
Dès qu’un cas est identifié, il est préconisé de vacciner l’entourage dans les 14 jours suivant le début des signes. Un réflexe qu’ont encore trop peu de médecins, selon Anne-Marie Roque Afonso.
Rappel des recommandations concernant la vaccination autour d'un cas d'hépatite A :
En présence d’un (ou de plusieurs) cas d’hépatite A confirmé, en complément des mesures d'hygiène et de l'information des sujets contacts, la vaccination est recommandée dans :
- L'entourage familial d'un patient atteint d'hépatite A (ou de toute personne vivant sous le même toit que le cas), afin d'éviter une dissémination intrafamiliale16 . Il est recommandé de vacciner le plus tôt possible, sans examen sérologique préalable et dans un délai maximal de 14 jours suivant l’apparition des signes cliniques du cas, les personnes n’ayant jamais été vaccinées contre l'hépatite A, réunissant toutes les conditions suivantes : nées après 1945, sans antécédent connu d'ictère et n’ayant pas séjourné plus d’un an dans un pays de forte endémicité. Si l’une au moins des conditions précédentes n'est pas remplie, une sérologie préalable est fortement recommandée, à la recherche d'anticorps témoins d'une immunité ancienne, à condition que sa réalisation soit compatible avec le délai de 14 jours suivant l'apparition des signes cliniques du cas ;
- Des communautés de vie en situation d'hygiène précaire. La population exposée, définie par l'investigation épidémiologique, sera vaccinée dès l’apparition du premier cas et dans un délai maximal de 14 jours suivant l’apparition des signes cliniques de ce cas, afin d'éviter une extension épidémique au sein de la communauté et une diffusion hors de la communauté.
Source : Le Figaro, Nouvelle du 18 juillet 2025