Vaccination nasale : une étude visant à étudier l'acceptabilité de cette voie d'administration est proposée
Les vaccins restent l’un des leviers les plus efficaces pour réduire les formes graves de maladies infectieuses. Toutefois, des améliorations supplémentaires des vaccins pourraient être apportées pour prévenir ou limiter efficacement la propagation des agents pathogènes, en particulier ceux responsables des maladies respiratoires.
Dans ce contexte, les stratégies de vaccination sont appelées à évoluer.
L’administration nasale suscite un intérêt croissant, notamment pour les infections respiratoires. En induisant une immunité locale au niveau des muqueuses – porte d’entrée des agents pathogènes – cette voie pourrait limiter la colonisation et la transmission. Non invasive, elle est aussi potentiellement plus acceptable par certains publics dont la couverture vaccinale est faible malgré les recommandations.
Un vaccin nasal contre la grippe est déjà utilisé chez l’enfant dans certains pays (FluMist®). Par ailleurs, plusieurs programmes internationaux visent à développer des vaccins nasaux contre la COVID-19, le pneumocoque ou la coqueluche.
En France, un essai clinique avancé est mené par une équipe de l’Institut Pasteur à Lille (Inserm U1019 – CNRS UMR 9017 – Université de Lille) sur un vaccin nasal contre la Bordetella pertussis, ciblant sa transmission tout en améliorant l’adhésion vaccinale.
Mais l’innovation technologique ne suffit pas : l’acceptabilité reste un enjeu central. A ce titre, les professionnels ont un rôle clé à jouer. Leur perception, leur confiance et leur capacité à délivrer une information adaptée influencent directement l’acceptabilité des patients . Il est donc essentiel de comprendre l’acceptabilité des professionnels de santé et de les associer dès les premières phases de mise en œuvre.
C’est dans cette optique que s’inscrit le projet européen NOSEVAC, auquel participe une unité de recherche de l’Université de Lille (SCALab – UMR CNRS 9193). Ce programme développe des vaccins nasaux innovants contre des agents comme Streptococcus pneumoniae ou Bordetella pertussis, et un candidat combiné grippe-COVID-19, destiné aux populations à risque. En parallèle, cette équipe de recherche examine, à travers un questionnaire, les facteurs d’acceptabilité de cette nouvelle voie d’administration, du point de vue des professionnels de santé. Sa durée est de 10-15 minutes.
Pour plus de précision, les responsables de l’étude vous invitent à vous rendre sur la page d’accueil de l’enquête ou à lire la lettre
d’information détaillée : Lettre d’information-NASVAC-Professionnels-de-santé.pdf
👉 Si vous êtes intéressé.e à participer à l’étude, vous pouvez cliquer sur le lien suivant :
https://enquetes.univ-lille.fr/index.php/272763?lang=fr