Données actualisées sur les arboviroses en Italie

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En Italie, du 1er janvier au 8 octobre 2024, le système national de surveillance compte  : 

  • 625 cas confirmés de dengue, dont 173 cas autochtones. Concernant ces derniers, le foyer le plus important est situé dans la région des Marches, avec deux cas supplémentaires signalés en Toscane, avec des liens épidémiologiques avec les cas des Marches. D'autres foyers plus petits ont été identifiés en Émilie-Romagne et en Lombardie, pour lesquels des enquêtes épidémiologiques sont actuellement en cours. Enfin, quelques cas sporadiques ont été signalés en Vénétie, en Toscane, dans les Marches et dans les Abruzzes.
  • 6 cas confirmés de virus Zika, tous importés
  • 14 cas confirmés de Chikungunya, tous importés
  • 45 cas confirmés d'encéphalite à tiques dans le nord-est du pays (28 cas en Vénétie, 14 dans le Trentin-Haut Adige et dans le Frioul-Vénétie Julienne)
  • 82 cas autochtones confirmés de virus Toscana, essentiellement en Emilie Romagne (37 cas), en Toscane (17 cas), en Vénétie (11 cas), dans les Marches (10 cas).

Rappels sur le Toscana virus (OSV)

Le TOSV est un arbovirus neurotropique de la famille des Bunyaviridiae (phlébovirus). Les phlébovirus sont largement répandus dans le bassin méditerranéen où ils sont transmis par la piqûre de phlébotome.

Les infections à TOSV sont observées de mai à octobre dans le bassin méditerranéen, principalement en Italie, Espagne, Portugal, Grèce et Turquie. En Italie (Toscane), durant la période estivale, ce virus est responsable de 80 % des méningites chez les enfants et 50 % chez les adultes. En France, la séroprévalence a été mesurée à 12ù chez des donneurs de sang de la région de Marseille.

Sur le plan clinique, l’infection à Toscana virus est majoritairement asymptomatique ou paucisymptomatique. Lorsqu’elles sont symptomatiques, les infections à TOSV occasionnent un syndrome « grippal » pouvant se compliquer d’une méningoencéphalite. La durée d’incubation est de 3-7 jours et les symptômes débutent dans la majorité des cas de manière brutale.

Le diagnostic d’infection à TOSV peut se faire par isolation du virus, sérologie (ELISA) ou amplification de
l’ARN viral (RT-PCR) dans le sang ou le LCR (phase précoce).

Il n’existe actuellement aucun traitement spécifique ni aucun vaccin. 

Source : Istituto Superiore di Sanita.

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