Recrudescence de la coqueluche en France

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La circulation de la coqueluche est en forte augmentation depuis plusieurs mois en France hexagonale, y compris chez les personnes qui sont à jour de leur vaccination.

La coqueluche est une infection bactérienne très contagieuse qui se transmet par la toux.

Des formes graves peuvent être développées chez les personnes non vaccinées (nouveau-nés, femmes enceintes, personnes immunodéprimées), et des formes sévères et plusieurs décès de nourrissons ont été rapportés.

Conduite à ternir en cas de coqueluche

En cas de toux persistante plus de 7 jours, il est important de consulter un médecin. Une confirmation biologique sera réalisée par test PCR sur écouvillonnage nasopharyngé. Les cas suspects de coqueluche ne doivent pas fréquenter de collectivités (crèches, écoles, bureaux et lieux publics divers) pour éviter le risque de contamination.

Dès qu’un cas de coqueluche est confirmé :

  • Un traitement antibiotique est prescrit par le médecin à la personne malade et aux personnes de son entourage proche (personnes vivant sous le même toit / partenaires / enfants et personnels d’une section en crèche…), non vaccinées ou mal vaccinées (personnes ayant reçu moins de 2 ou 3 doses selon l’âge, ou celles dont la dernière vaccination date de plus de 5 ans).
  • Les cas confirmés ne doivent pas fréquenter de collectivité. Le retour en collectivité n'est possible qu'après 3 à 5 jours de traitement, en fonction de l'antibiotique utilisé. Le traitement antibiotique permet de réduire rapidement la contagiosité et le risque de transmission de la bactérie à l'entourage.
  • Une confirmation biologique devra être demandée pour les personnes symptomatiques et qui font partie de l’entourage du cas de coqueluche.

Prévention de la coqueluche :

Il est prioritaire de respecter les mesures barrières et notamment le port du masque pour les personnes qui toussent.

La personne qui souffre de coqueluche ou les parents d’un enfant malade doivent informer le plus rapidement possible leur entourage familial, social et professionnel (via la médecine du travail ou la médecine scolaire), afin qu’elles consultent rapidement leur médecin traitant pour une mise à jour de leur vaccination et, si nécessaire, la prescription d’un traitement antibiotique.

Si la toux apparait dans les 21 jours qui suivent le dernier contact avec la personne malade, elles ne doivent pas fréquenter d’espaces collectifs, dans l’attente de la confirmation biologique du diagnostic.

Pour éviter les formes graves, les hospitalisations et les décès liés à la coqueluche qui surviennent essentiellement chez les nourrissons de moins de 6 mois, la vaccination est le seul moyen de protection :

  • La primovaccination précoce des nourrissons dès qu’ils sont en âge d’être vaccinés, c’est à dire à partir de l’âge de 2 mois, et l’administration de rappels itératifs à 6 ans, 11-13 ans et jusqu’à l’âge adulte (25 ans avec possibilité de rattrapage jusqu’à 39 ans) ;
  • La vaccination doit être systématiquement proposée aux femmes enceintes (même si elles sont déjà vaccinées). Elle est recommandée dès le second trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée ;Cette vaccination de la maman permet de protéger le nouveau-né jusqu'à ce qu'il puisse être lui-même vacciné à l'âge de 2 mois.
  • En l’absence de vaccination de la mère au cours de la grossesse, la vaccination de la mère en post-partum et des personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses 6 premiers mois de vie (stratégie dite du cocooning).
  • Elle est aussi recommandée pour tous les soignants et le personnel de la petite enfance.

La survenue d’un cluster, c’est-à-dire au moins 2 cas de coqueluche confirmés qu’il soit au sein de la famille ou en collectivité doit être signalée au point focal régional de l’ARS correspondante.

Source : Agence Régional de Santé Nouvelle Aquitaine, Santé publique France

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