ERVEBO
Laboratoire : MSD France
Vaccin autorisé en Europe depuis le 11 novembre 2019. La Haute autorité de santé estime que ce vaccin confère une amélioration du service médical rendu majeure (ASMR I) dans la stratégie de prévention de la maladie à virus Ebola due au virus Zaïre selon les recommandations nationales en vigueur. Mise à jour le 29/08/2023 : l'indication du vaccin passe de 18 ans à 1 an.
Description
Vaccin contre le virus Ebola Zaïre (rVSVΔG-ZEBOV-GP, vivant).
Forme et Présentation
▼ Ce symbole indique que ce vaccin fait l'objet d'une surveillance supplémentaire. Cela permettra d'identifier rapidement de nouvelles informations de sécurité. Il est demandé aux professionnels de santé de signaler tout effet indésirable suspecté.
Ervebo solution injectable.
Vaccin contre Ebola Zaïre (rVSV∆G-ZEBOV-GP, vivant).
La solution est un liquide incolore à légèrement jaune-brun.
Nature et contenu de l'emballage extérieur
- Solution pour 1 dose dans un flacon (verre de type I) avec un bouchon (chlorobutyle) et un capuchon amovible en plastique avec un opercule en aluminium.
Conditionnement de 10 flacons.
Composition
Une dose (1 mL) contient :
1. Antigène
- Vaccin Ebola Zaïre (rVSVΔG-ZEBOV-GP 1,2, vivant, atténué) : ≥ 72 millions d’ufp 3
Ce produit contient des organismes génétiquement modifiés (OGM).
Ce vaccin contient des traces de protéine de riz. Voir rubrique "Contre-indications".
2. Excipients
- Albumine sérique humaine recombinante
- Tampon trométamol
- Acide chlorhydrique (pour ajustement du pH)
- Hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH)
- Protéine de riz à l'état de traces (voir la rubrique "Contre-indications")
- Eau pour préparation injectable
Ce médicament contient moins d’1 mmol (23 mg) de sodium par dose, et est considéré comme essentiellement sans sodium.
Indications
Ervebo est indiqué pour l’immunisation active des personnes âgées de 1 an ou plus pour protéger contre la maladie à virus Ebola (MVE) due au virus Ebola Zaïre (voir rubriques "Posologie", "Mises en garde et précautions d'emploi" et "Pharmacodynamie").
Ervebo doit être utilisé selon les recommandations officielles.
Utilisation en cas de flambée épidémique de maladie à virus Ebola.
La vaccination sera mise en oeuvre selon la stratégie « en anneau », qui est une approche similaire à celle utilisée pour éradiquer la variole. La vaccination en anneau suit la trace de l’épidémie, en recrutant les individus exposés à un risque accru d’infection en raison de leurs liens avec un cas confirmé d’atteinte par le virus.
Lorsqu’un cas est confirmé en laboratoire, l’anneau est défini comme suit :
- les contacts sont définis comme des individus qui, au cours des 21 derniers jours, ont vécu dans le même foyer que le malade ou ont reçu sa visite après l’apparition chez lui des symptômes de la maladie, ou encore se sont rendus chez le malade ou ont été en contact physique rapproché avec le corps, des liquides corporels ou du linge et des vêtements lui appartenant ;
- les contacts de contacts sont définis comme les voisins, les membres de la famille ou ceux de la famille élargie jusqu’à la plus proche frontière géographique de l’ensemble des contacts, plus les membres des foyers auxquels appartiennent tous les contacts à haut risque qui ne vivent pas dans la même localité que le malade.
L’anneau ne correspond pas nécessairement à une zone géographique, mais recense un réseau social d’individus et de lieux, pouvant inclure des logements et des lieux de travail plus éloignés, où le cas indicateur a passé du temps lorsqu’il était symptomatique, ou les ménages d’individus ayant été en contact avec lui pendant sa maladie ou après sa mort. D’après l’expérience acquise, chaque anneau devrait comprendre 150 personnes en moyenne.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les personnes à prendre en considération pour la vaccination et recevoir une dose de vaccin sont les suivantes :
- les contacts et les contacts de contacts des cas confirmés de patients atteints de maladie à virus Ebola ;
- les agents de santé et les agents de première ligne locaux et internationaux, dans les zones touchées ;
- et les agents de santé et de première ligne dans les zones où il existe un risque d'expansion de la flambée épidémique.
Un avis du Haut Conseil de la santé publique daté du 29 juin et du 10 juillet 2018 définit les mesures préventives par la vaccination contre le virus Ebola des personnes susceptibles d'être en contact avec des patients à risque de transmission.
Posologie
Ervebo doit être administré par un professionnel de santé formé.
1. Population adulte
Personnes âgées de 1 an ou plus : une dose (1 mL) (voir rubrique "Pharmacodynamie").
Dose de rappel
La nécessité et le délai d’administration approprié de dose(s) de rappel n’ont pas été établis. Les données actuellement disponibles sont incluses dans la rubrique "Pharmacodynamie".
2. Population pédiatrique
La posologie chez les enfants âgés de 1 à 17 ans est la même que chez l’adulte. La tolérance, l’immunogénicité et l’efficacité d’Ervebo chez les enfants de moins d’1 an n’ont pas été établies (voir rubriques "Effets indésirables" et "Pharmacodynamie").
Mode d'administration
Pour connaitre les précautions à prendre avant d’administrer le vaccin, voir rubrique "Mises en garde et précautions d'emploi".
Pour les précautions concernant la décongélation, la manipulation et l’élimination du vaccin, voir rubrique "Manipulation".
Ervebo doit être administré par voie intramusculaire (IM). Le site privilégié est la région du deltoïde du bras non dominant ou la région antérolatérale supérieure de la cuisse. Ne pas injecter le vaccin par voie intravasculaire. Aucune donnée n’est disponible sur l’administration par voie sous-cutanée ou intradermique.
Couvrir le site d’injection du vaccin ou l’ensemble des vésicules avec un pansement adapté (par exemple tout type de pansement adhésif ou une compresse et du ruban adhésif) qui procure une barrière physique qui protège d’un contact direct (voir rubriques "Mises en garde et précautions d'emploi" et "Données de sécurité préclinique"). Le pansement peut être retiré quand il n’y a plus de perte de fluide visible.
Le vaccin ne doit être mélangé à aucun autre vaccin ou médicament dans la même seringue.
Contre-indications
Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients listés à la rubrique "Composition" ou à la protéine de riz.
Mises en garde et précautions d'emploi
1. Traçabilité
Afin d’améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.
2. Hypersensibilité
Il est recommandé de surveiller de près l’apparition de signes précoces d’anaphylaxie ou de réactions anaphylactoïdes après la vaccination. Comme pour tous les vaccins injectables, un traitement et une surveillance médicale appropriés doivent toujours être disponibles immédiatement en cas d’événement anaphylactique à la suite de l’administration du vaccin.
3. Durée de protection
La vaccination avec Ervebo peut ne pas protéger toutes les personnes vaccinées. L’efficacité du vaccin chez les adultes a été établie sur la période ≥ 10 jours et ≤ 31 jours après la vaccination, cependant la durée de protection n’est pas connue (voir rubrique "Pharmacodynamie"). L’utilisation d’autres mesures de protection contre Ebola ne doivent donc pas être interrompues.
Les contacts des cas d’Ebola doivent être vaccinés dès que possible (voir rubrique "Pharmacodynamie").
4. Précautions standards lors de la prise en charge des patients atteints d’une maladie Ebola connue ou suspectée
La vaccination avec Ervebo ne dispense pas de la nécessité d’appliquer les précautions standards pour la prise en charge des patients atteints d’une maladie Ebola connue ou suspectée. Tous les professionnels de santé et les personnels auxiliaires ayant été vaccinés ne doivent pas modifier leurs pratiques relatives à la sécurité des injections, l’hygiène et les équipements de protection individuelle (EPI) après vaccination.
Les professionnels de santé dispensant des soins à des patients atteints d’une maladie Ebola suspectée ou confirmée doivent appliquer des mesures supplémentaires de contrôle de l’infection afin de prévenir les contacts avec le sang et les fluides corporels des patients et les surfaces et matériaux contaminés comme les vêtements et la literie. Les échantillons prélevés sur l’homme ou l’animal pour une investigation d’infection Ebola doivent être manipulés par du personnel formé et être traités dans des laboratoires équipés de manière appropriée.
Les personnes administrant le vaccin doivent conseiller aux personnes vaccinées de continuer à se protéger avec des mesures appropriées.
5. Personnes immunodéprimées
La tolérance et l’efficacité d’Ervebo n’ont pas été évaluées chez les personnes immunodéprimées. Les personnes immunodéprimées peuvent ne pas répondre à Ervebo aussi bien que les personnes immunocompétentes. Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter d’utiliser Ervebo chez les personnes ayant un déficit immunitaire connu ou recevant un traitement immunosuppresseur, y compris dans les cas suivants :
- immunodéficience humorale ou cellulaire (primaire ou acquise) sévère, par exemple déficit immunitaire combiné sévère, agammaglobulinémie et sida ou infection VIH symptomatique. Aucune valeur seuil pour les lymphocytes T CD4+ n’a été établie pour une utilisation chez les personnes VIH-positives asymptomatiques ;
- traitement immunosuppresseur en cours, y compris de fortes doses de corticoïdes. Cela n’inclut pas les personnes qui reçoivent des corticoïdes topiques, inhalés ou par voie parentérale à faible dose (par exemple en prophylaxie de l’asthme ou en traitement substitutif) ;
- maladies du sang telles que leucémie, lymphomes de tout type ou autres néoplasies malignes touchant les systèmes hématopoïétique et lymphatique ;
- antécédents familiaux d’immunodéficience congénitale ou héréditaire, sauf si l’immunocompétence du potentiel sujet à vacciner est démontrée.
6. Femmes enceintes et allaitement
Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter d’utiliser Ervebo pendant la grossesse. Voir rubrique "Grossesse".
7. Transmission
Le virus vaccinal peut être présent dans les fluides biologiques comme le sang, l’urine, la salive, le sperme, les sécrétions vaginales, l’humeur aqueuse, le lait maternel, les selles, la sueur, le liquide amniotique et le placenta. Dans les études cliniques, l’’ARN du virus vaccinal a été détecté par PCR dans le plasma de la plupart des participants adultes. L’ARN du virus vaccinal était principalement détecté du Jour 1 au Jour 7 post-vaccination. L’excrétion du virus vaccinal a été détectée par PCR dans l’urine ou la salive chez 19 des 299 participants adultes vaccinés et dans les vésicules cutanées chez 4 des10 participants adultes. L’ARN du virus vaccinal a été détecté dans une vésicule cutanée 12 jours après la vaccination chez l’un des 4 participants concernés.
Dans une étude de phase 1, la virémie vaccinale et l’excrétion virale ont été plus fréquemment observées (28/39) chez les enfants et les adolescents âgés de 6 à 17 ans que chez les adultes. Dans une étude de phase 2 ultérieure, 31,7 % (19/60) des enfants et des adolescents âgés de 1 à 17 ans inclus dans une sous-étude sur l’excrétion ont excrété le virus vaccinal dans la salive après la vaccination.
L’excrétion virale a été observée plus fréquemment au Jour 7 et a diminué par la suite, sans détection d’excrétion au Jour 56.
La transmission du virus vaccinal par contact personnel proche est considérée comme théoriquement possible. Les sujets vaccinés doivent éviter tout contact proche avec des personnes à haut risque et de les exposer au sang et aux fluides corporels pendant au moins 6 semaines après la vaccination. Les personnes à haut risque comprennent :
- les personnes immunodéprimées et les personnes sous traitement immunosuppresseur (voir rubrique ci-dessus) ;
- les femmes enceintes ou qui allaitent (voir rubrique "Grossesse") ;
- les enfants âgés de moins d’un an.
Les personnes qui développent une éruption cutanée vésiculeuse après la vaccination doivent couvrir les vésicules jusqu’à leur guérison afin de réduire le risque d’une éventuelle transmission du virus vaccinal par les vésicules ouvertes. Jeter les pansements contaminés selon les directives institutionnelles ou la politique de gestion des déchets d’activité de soins de l’OMS. Voir "Données de sécurité préclinique".
Les parents et les soignants des jeunes vaccinés doivent observer une hygiène rigoureuse, en particulier lorsqu’ils manipulent des déchets et des liquides corporels pendant au moins 6 semaines après la vaccination. Les couches jetables doivent être scellées dans des sacs plastiques doublés et jetées avec les ordures ménagères. Voir rubrique "Autres informations / Données de sécurité préclinique".
Une transmission accidentelle du virus vaccinal aux animaux et au bétail est aussi théoriquement possible. Voir ci-dessous.
Les personnes vaccinées par Ervebo ne doivent pas faire de don de sang pendant au moins 6 semaines après la vaccination.
8. Transmission aux animaux et au bétail
La transmission du virus vaccinal par contact proche avec du bétail est théoriquement possible. Les personnes vaccinées doivent essayer d’éviter l’exposition du bétail au sang et aux fluides corporels pendant au moins 6 semaines après la vaccination. Les personnes qui développent une éruption cutanée vésiculeuse après avoir reçu le vaccin doivent couvrir les vésicules jusqu’à leur guérison. Jeter les pansements contaminés selon les directives institutionnelles ou la politique de gestion des déchets d’activité de soins de l’OMS. Voir "Données de sécurité préclinique".
9. Maladies concomitantes
La vaccination doit être différée chez les individus présentant une maladie fébrile modérée ou sévère. La présence d’une infection mineure ne doit pas retarder la vaccination.
10. Thrombocytopénie et troubles de la coagulation
Le vaccin doit être administré avec prudence aux personnes présentant une thrombocytopénie ou tout autre trouble de la coagulation car un saignement ou une ecchymose peut survenir après une injection intramusculaire chez ces personnes.
11. Protection contre les maladies à filovirus
Le vaccin ne préviendra pas les infections causées par les filovirus autres que le virus Ebola Zaïre.
12. Impact sur les tests sérologiques
Après la vaccination avec Ervebo, les personnes peuvent être testées positives aux acides nucléiques de la glycoprotéine (GP) Ebola, aux antigènes ou aux anticorps contre la GP Ebola, qui sont les cibles de certains tests de diagnostic d’Ebola. Par conséquent, les tests de diagnostic d’Ebola doivent cibler des parties non-GP du virus Ebola.
Interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
En l’absence de données disponibles sur l’administration concomitante d’Ervebo avec d’autres vaccins, l’administration concomitante d’Ervebo avec d’autres vaccins n’est pas recommandée.
Des immunoglobulines (Ig), des transfusions de sang ou de plasma ne doivent pas être administrées en même temps qu’Ervebo. L’administration d’immunoglobulines, des transfusions de sang ou de plasma 3 mois avant ou jusqu’à 1 mois après l’administration d’Ervebo peuvent interférer avec la réponse immunitaire attendue.
On ignore si l’administration concomitante de médicaments antiviraux pourrait avoir un impact sur la réplication et l’efficacité du virus vaccinal.
Fertilité
Il n’y a pas de données sur les effets sur la fertilité chez l’Homme.
Les études chez l’animal menées chez des rates n’indiquent pas d’effets délétères (voir "Données de sécurité préclinique").
Grossesse
Il y a peu de données (moins de 300 grossesses) sur l’utilisation d’Ervebo chez les femmes enceintes ou chez les femmes ayant déclaré une grossesse après avoir été vaccinées. La sécurité d’emploi d'Ervebo n’a pas été établie chez les femmes enceintes.
Les données disponibles étant limitées, en particulier du fait du faible nombre de cas de grossesse, il convient de faire preuve de prudence avant d’émettre des conclusions. L'absence de données fiables sur les taux historiques de grossesse et d’issues néonatales dans les régions touchées rend également difficile l'évaluation contextuelle des données.
Les études de la toxicité de reproduction effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects (voir "Données de sécurité préclinique").
Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation d’Ervebo pendant la grossesse. Cependant, considérant la sévérité de la maladie à virus Ebola, la vaccination ne doit pas être suspendue lorsqu'il existe un risque évident d'exposition à une infection Ebola.
Une grossesse doit être évitée pendant les 2 mois qui suivent la vaccination. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace.
Allaitement
On ne sait pas si le virus vaccinal est sécrété dans le lait maternel.
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons allaités par les mères vaccinées ne peut être exclu.
Une recherche du virus vaccinal dans le lait animal n’a pas été conduite. Quand Ervebo a été administré chez les rates, des anticorps contre le virus vaccinal ont été détectés dans la descendance, probablement à cause de l’acquisition d’anticorps maternels par transfert placentaire pendant la gestation et par l’allaitement. Voir "Données de sécurité préclinique".
Une décision devra être prise entre arrêter l’allaitement et s’abstenir de vacciner avec Ervebo en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et le bénéfice de la vaccination pour la femme. Dans certaines circonstances, quand les alternatives à l’allaitement sont limitées, le besoin immédiat et les bénéfices pour la santé du nourrisson doivent être pris en considération et mis en balance avec le besoin d’Ervebo pour la mère. Les deux peuvent présenter des besoins impérieux qui doivent être considérés avant de vacciner la mère.
Effets indésirables
1. Résumé des effets indésirables
1.1. Résumé du profil de tolérance
Pour tous les groupes d’âge, l’anaphylaxie a été très rarement rapportée (<1/10 000) dans les essais cliniques.
Chez les adultes de 18 ans et plus, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au site d’injection après vaccination par Ervebo étaient douleur (70,3%), gonflement (16,7%) et érythème (13,7%) au site d’injection. Les effets indésirables systémiques les plus fréquents étaient : céphalées (55,1%), fièvre (39,2%), myalgie (32,5%), somnolence, activité réduite, fatigue (25,5%), arthralgie (18,6%), frissons (16,7%), diminution de l’appétit (15,2%), douleurs abdominales (13,0%), nausées (9,5%), arthrite (3,7%), éruption cutanée (3,6%), hyperhidrose (3,2%) et ulcération buccale (2,2 %). En général, ces réactions étaient rapportées dans les 7 jours suivant la vaccination, étaient d’intensité légère à modérée et de courte durée (moins d’1 semaine).
Chez les enfants et les adolescents âgés de 1 à 17 ans, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au site d’injection après vaccination par Ervebo étaient douleur au site d’injection (41,6%), prurit au site d’injection (4,1%), gonflement au site d’injection (3,0 % ) et érythème au site d’injection (0,5 %). Les effets indésirables systémiques les plus fréquents étaient : fièvre (62,2 %), céphalées (45,7 %), somnolence, activité réduite, fatigue (23,5 %), diminution de l’appétit (23,4 %), myalgie (15,8 %), étourdissements (9,9 %), pleurs (6,4 %) et ulcération buccale (2,5 %). En général, ces réactions étaient rapportées dans les 7 jours suivant la vaccination et étaient d’intensité légère à modérée.
1.2. Liste des effets indésirables
Les fréquences sont indiquées comme :
- très fréquent (≥ 1/10) ;
- fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ;
- peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ;
- rare(≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ;
- très rare (< 1/10 000) ;
- fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles).
Pour chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
1.2.1. Résumé des effets indésirables considérés comme possiblement liés à la vaccination et observés chez les receveurs d’Ervebo.
Pour les adultes, les fréquences indiquées sont basées sur la fréquence la plus élevée rapportée dans les essais de phase 2/3 randomisés et contrôlés par placebo, Protocole 009, Protocole 012 et Protocole 016, qui ont inclus au total 2 143 personnes.
Pour les enfants et les adolescents, les fréquences indiquées correspondent à celles observées dans le Protocole 016, un essai de phase 2 randomisé et contrôlé par placebo, qui a inclus un total de 609 personnes (dont 95 enfants de 1 à 3 ans, 310 enfants de 3 à 11 ans et 204 enfants de 12 à 17 ans).
1.2.1.1. Enfants et adolescents
Affections du système immunitaire
- Très rare : réaction anaphylactique.
Affections du système nerveux
- Très fréquent : céphalée.
- Fréquent : étourdissements.
Affections gastro-intestinales
- Très fréquent : douleurs abdominales, diminution de l’appétit.
- Fréquent : nausées.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
- Fréquent : ulcération buccale.
Affections musculo squelettiques et systémiques
- Très fréquent : myalgie.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
- Très fréquent : fièvre, somnolence 2 , frissons, douleur au site d’injection.
- Fréquent : pleurs, prurit au site d’injectionn, gonflement au site d’injection, hyperhidrose (sueurs).
- Peu fréquente : érythème au site d’injection.
1.2.1.2. Adultes 5
Affections du système immunitaire
- Très rare : réaction anaphylactique.
Affections du système nerveux
- Très fréquent : céphalée.
- Fréquent : étourdissements.
Affections gastro-intestinales
- Très fréquent : douleurs abdominales, diminution de l’appétit.
- Fréquent : nausées.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
- Fréquent : ulcération buccale, éruption cutanée 1.
Affections musculo squelettiques et systémiques
- Très fréquent : arthralgie 1, myalgie.
- Fréquent : arthrite 1.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
- Très fréquent : fièvre, somnolence 2, frissons, douleur au site d’injection, érythème au site d’injection, gonflement au site d’injection.
- Fréquent : prurit au site d’injectionn, hyperhidrose (sueurs).
- NA 3 : pleurs.
La fièvre a été plus fréquemment rapportée chez les jeunes enfants âgés de 1 à < 3 ans (83,2 %), comparativement aux enfants âgés de 3 à < 12 ans (64,8 %), aux adolescents âgés de 12 à 17 ans (48,3 %) et aux adultes (39,2 %). Autrement, le profil de sécurité d’Ervebo chez les enfants et les adolescents âgés de 1 à 17 ans était généralement similaire à celui observé chez les adultes.
1.3. Description d’effets indésirables sélectionnés
1.3.1 Arthralgie et arthrite
L’arthralgie a généralement été rapportée dans les premiers jours suivant la vaccination, était d’intensité légère à modérée et a disparu dans la semaine suivant son apparition. L’arthrite (arthrite, épanchement articulaire, gonflement articulaire, ostéoarthrite, monoarthrite ou polyarthrite) a généralement été rapportée dans les quelques semaines suivant la vaccination. Dans les études cliniques avec des cas d’arthrite rapportés, le délai d’apparition médian était compris entre 10 et12 jours (entre 0 et 25 jours). L’arthrite a été rapportée par les participants aux cours des essais cliniques à une fréquence de 0 % dans plusieurs protocoles à 23,5 % dans une étude de Phase 1. La majorité des réactions d’arthrite étaient de sévérité légère à modérée. La durée médiane de l’arthrite dans tous les essais cliniques dans lesquels des cas d’arthrite ont été rapportés était de 2 jours à 81,5 jours (incluant la durée des arthrites récurrentes) avec un maximum de 330 jours. Les raisons des différences de notifications d’arthrite parmi les études cliniques ne sont pas connues mais elles peuvent être dues aux différences dans les populations étudiées ou dans les signalements des issues des cas. Dans l’étude de Phase 1 ayant le plus haut taux d’arthrite, 6 des 24 patients (25 %) qui ont rapporté des arthrites après vaccination ont eu des symptômes articulaires persistants 2 ans après la vaccination. Chez un petit nombre de participants, le virus vaccinal a été retrouvé dans des échantillons d’épanchement articulaire, ce qui suggère un processus à médiation virale post-vaccination.
1.3.2 Eruption cutanée
L’éruption cutanée s’est manifestée au cours des essais cliniques sous différentes formes, notamment éruption cutanée généralisée (2,3 %), éruption cutanée vésiculeuse (0,5 %), dermatite (0,3 %) ou vasculite cutanée (0,01 %). Dans les différentes études, l’éruption cutanée a été rapporté avec un délai d’apparition médian de 7,5 à 10,5 jours (entre 0 et 47 jours). La durée médiane rapportée était de 6 à18 jours. Chez 6 des 18 participants étudiés, le virus vaccinal a été détecté dans des éruptions cutanées (décrites comme dermatite, vésicules ou lésions vasculaires cutanées), ce qui suggère un processus à médiation virale post-vaccination.
1.3.3 Diminution transitoire des globules blancs
Des diminutions transitoires des numérations des lymphocytes, des neutrophiles et des globules blancs totaux au cours des 3 premiers jours suivant la vaccination ont été observées très fréquemment dans les études de Phase 1/2 ; ces événements disparaissent généralement dans un délai d’une semaine après la vaccination. Aucun événement indésirable d’infection n’a été observé dans les études de Phase 1/2.
2. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucune étude n’a été conduite sur les effets d’Ervebo sur l’aptitude à conduire ou à utiliser des machines.
Ervebo n’a pas ou a une influence négligeable sur l’aptitude à conduire ou à utiliser des machines.
3. Surdosage
Aucun cas de surdosage n’a été rapporté.
4. Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Pharmacodynamie
Classe pharmacothérapeutique : Vaccins, Vaccins Viraux.
Code ATC : J07BX02
1. Mécanisme d’action
Ervebo est un vecteur viral vivant atténué recombinant de la stomatite vésiculaire exprimant le gène de la glycoprotéine d’enveloppe du virus Ebola Zaïre (rVSV?G-ZEBOV-GP). L’immunisation par le vaccin entraîne une réponse immunitaire et protège contre la Maladie à virus Ebola Zaïre (MVE). Les contributions respectives de l’immunité innée, humorale et cellulaire dans la protection contre le virus Ebola Zaïre ne sont pas connues.
2. Immunogénicité et efficacité clinique
Le programme de développement clinique comprenait six études cliniques de Phase 2/3 (Protocoles 009, 012, 016 et 018). Tous les participants ont reçu une dose unique de vaccin à l’exception d’un sous-groupe de participants dans le protocole 002 (n = 30) et le protocole 016 (n = 399) qui ont reçu deux doses.
2.1. Efficacité clinique
L’efficacité clinique du vaccin chez les adultes a été étudiée dans le Protocole 010.
Le protocole 010 (étude sur la vaccination en anneau) était un essai de Phase 3, randomisé par groupe, mené en ouvert utilisant la stratégie de vaccination en anneau (vaccination des contacts et des contacts des contacts [CCC] des cas index d’Ebola) qui a évalué l’efficacité et la tolérance d’Ervebo en Guinée. Dans cet essai, 9 096 participants âgés de 18 ans et plus ayant été considérés comme des CCC d’un cas avec une MVE confirmée biologiquement ont été randomisés pour recevoir une vaccination par Ervebo soit immédiate (4 539 participants dans 51 groupes) soit différée de 21 jours (4 557 participants dans 47 groupes). Parmi les 9 096 participants, 4 160 ont reçu Ervebo (2 119 participants ont été vaccinés dans le bras vaccination immédiate et 2 041 participants ont été vaccinés dans le bras vaccination différée). L’âge médian des CCC consentants était de 35 ans. L’analyse principale finale incluait 2 108 participants (51 groupes) vaccinés dans le bras vaccination immédiate et 1 429 participants (46 groupes) éligibles et consentants à Jour 0 dans le bras vaccination différée.
L’analyse principale finale a permis d’évaluer l’efficacité contre les MVE confirmées biologiquement en comparant l’incidence des cas survenant 10 à 31 jours post-randomisation chez les participants qui étaient vaccinés dans le bras vaccination immédiate à l’incidence des cas chez ceux ayant donné leur consentement à Jour 0 dans le bras vaccination retardée. L’efficacité du vaccin était de 100% (IC à 95% non ajusté : 63,5% à 100%, IC à 95% ajusté pour les comparaisons multiples : 10,4% à 100%) (0 cas dans le bras immédiat ; 10 cas dans 4 anneaux dans le bras différé). La randomisation a été arrêtée après une analyse intermédiaire avec un p = 0,0036 qui n’atteignait pas le niveau alpha prédéfini de 0,0027. Dans les 10 cas,7 étaient des contacts et 3 des contacts de contacts. Compte tenu des limitations méthodologiques et des circonstances exceptionnelles de l’essai, des incertitudes demeurent quant au niveau, à la durée et au type de protection.
2.2. Immunogénicité clinique
Aucun corrélat immunologique de protection n’a été défini à ce jour.
Le protocole 009, intitulé Partnership for Research on Ebola Vaccines in Liberia (Partenariat pour la Recherche sur les Vaccins Ebola au Libéria, PREVAIL) était une étude de Phase 2, randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo, qui a évalué la tolérance et l’immunogénicité de candidats vaccins contre Ebola, dont Ervebo. Cet essai a comparé Ervebo à un placebo (solution saline normale) chez 1 000 adultes âgés de 18 ans et plus au Liberia.
Le protocole 011, intitulé Sierra Leone Trial to Introduce a Vaccine against Ebola (Essai en Sierra Leone d’Introduction d’un vaccin Ebola, STRIVE) était un essai de Phase 2/3, randomisé en ouvert qui a évalué la tolérance et l’immunogénicité d’Ervebo chez des adultes âgés de 18 ans et plus travaillant dans des établissements de santé ou menant des activités de première ligne liées à la réponse à Ebola en Sierra Leone. Dans cet essai, 8 673 participants adultes ont été inclus et 8 651 participants ayant des consentements valides ont été randomisés pour recevoir une vaccination immédiate (dans les 7 jours suivant l’inclusion) ou différée (18 à 24 semaines après l’inclusion) par Ervebo. Une sous étude d’immunogénicité a inclus 508 participants qui ont été vaccinés et ont fourni des échantillons pour l’évaluation de l’immunogénicité.
Le protocole 012 était un essai de Phase 3, randomisé, en double aveugle, contrôlé contre placebo, qui a évalué la tolérance et l’immunogénicité de trois lots de qualification et d’un lot à haute dose (environ cinq fois supérieure à la dose dans les lots de qualification et à la dose utilisée dans d’autres essais de Phase 2/3) d’Ervebo, par rapport à un placebo (solution saline normale). Un total de 1 197 participants sains âgés de 18 à 65 ans ont été inclus aux États-Unis, au Canada et en Espagne.
Le protocole 016, intitulé Partnership for Research on Ebola VACcination (Partenariat pour la Recherche sur la vaccination Ebola ; PREVAC), est un essai de Phase 2, randomisé, en double aveugle, contrôlé versus placebo, visant à évaluer la tolérance et l’immunogénicité d’Ervebo chez des participants ayant reçu : une dose unique d’Ervebo et un placebo (solution saline normale) administré à 56 jours d’intervalle, ou deux doses d’Ervebo administrées à 56 jours d’intervalle, deux doses de placebo (solution saline normale). Dans cet essai, 998 enfants et adolescents âgés de 1 à 17 ans et 1 004 adultes âgés de 18 ans et plus, ont été inclus en Guinée, au Libéria, au Mali et en Sierra Leone.
Le protocole 018 était un essai en ouvert de Phase 3 mené en Guinée pour évaluer la tolérance et l'immunogénicité d'Ervebo chez les travailleurs de première ligne vaccinés, âgés de 18 ans et plus, qui a été réalisé dans le cadre de la partie B de l'étude de phase 3 de vaccination en anneau du protocole 010. Dans cet essai, un total de 2 115 participants ont été inclus et 2 016 participants ont été vaccinés avec Ervebo. Une sous-étude d'immunogénicité a inclus 1 217 participants qui ont été vaccinés et ont fourni des échantillons pour l'évaluation de l'immunogénicité.
Les données d’immunogénicité ont été obtenues dans le cadre du Protocole 009 au Libéria, du Protocole 011 en Sierra Leone, du Protocole 012 aux Etats-Unis, au Canada et en Europe, du Protocole 016 en Guinée, au Libéria, au Mali et en Sierra Leone et du Protocole 018 en Guinée. L’irradiation gamma des échantillons (provenant de régions touchées par des épidémies d’Ebola) a été réalisée pour réduire le risque d’infection par le virus Ebola de type sauvage chez les personnels de laboratoire, mais a augmenté les réponses immunitaires pré-vaccination mesurées par les tests GP- ELISA (glycoprotein enzyme-linked immunosorbent assay) d’environ 20% et a diminué les réponses immunitaires post-vaccination mesurées par GP-ELISA et par test de neutralisation par réduction de plaque (PRNT) d’environ 20 %. Les échantillons du protocole 012 n’ont pas été irradiés aux rayons gamma. L’absence d’irradiation gamma, une séropositivité initiale plus faible et d’autres facteurs ont conduit à une réponse immunitaire plus élevée dans le Protocole 012.
Immunogénicité clinique chez les adultes âgés de 18 ans et plus
Des tests d’immunogénicité ont été réalisés dans le cadre des protocoles 009, 011, 012, 016 et 018, et comprennent l’évaluation de la liaison de l’immunoglobuline G (IgG) spécifique à la GP Kikwit ZEBOV purifiée par GP-ELISA validé ainsi que la neutralisation validée du virus vaccinal par PRNT.
Comme indiqué dans les Tableaux 1 et 2, les moyennes géométriques des titres (MGT) mesurées par les tests GP-ELISA et PRNT en post-vaccination étaient augmentées par rapport aux MGT en pré- vaccination.
Plus de 93,8% des sujets vaccinés dans le cadre des Protocoles 009, 011, 012, 016 et 018 répondaient aux critères de séroréponse, définie par une augmentation ≥ x2 par rapport au niveau de référence et ≥ 200 UE/mL à tout moment post-vaccination par le test GP-ELISA, et plus de 80,4% des participants répondaient aux critères de séroréponse, définie par une augmentation ≥ x4 par rapport au niveau de référence à tout moment post-vaccination par le test PRNT. Plus de 80,1% des participants et plus de de 63,5% des sujets vaccinés répondaient toujours aux critères de séroréponse respectivement mesurées par le test GP-ELISA et par le test PRNT. La pertinence clinique des données d’immunogénicité n’est pas actuellement connue.
Tableau 1 : résumé des Moyennes Géométriques de Titres mesurées par le test GP-ELISA chez les adultes âgés de 18 ans et plus dans les Protocoles d’études cliniques 009, 011, 012, 016 et 018
Tableau 2 : résumé des Moyennes Géométriques des Titres mesurées par le test PRNT dans les Protocoles d’études cliniques 009, 011, 012, 016 et 018
3. Population pédiatrique
Immunogénicité clinique chez les enfants et les adolescents âgés de 1 à 17 ans
Comme indiqué dans les Tableaux 3 et 4, les moyennes géométriques des titres (MGT) mesurées par tests GP-ELISA et PRNT ont augmenté de la pré-vaccination à la post-vaccination.
Dans le protocole 016, 95,7 % des participants ont atteint les critères de séroréponse, définie par une augmentation ≥ 2 fois la valeur de base et ≥ 200 UE/mL à tout moment post-vaccination mesurée par test GP-ELISA, et 95,8 % des participants ont atteint les critères de séroréponse, définie par une augmentation ≥ 4 fois la valeur de base à tout moment post-vaccination mesurée par test PRNT. Douze mois post-vaccination, 93,2 % et 95,3 % des participants atteignaient encore les critères de séroréponse mesurées respectivement par GP ELISA et PRNT. Les tableaux 3 et 4 présentent respectivement un résumé des moyennes géométriques des titres (MGT) mesurées par les tests GP-ELISA et PRNT, par tranche d’âge.
Les réponses immunitaires après la vaccination par Ervebo chez les enfants et les adolescents étaient non-inférieures à celles des adultes à 1 mois post-vaccination. La pertinence clinique des données d’immunogénicité n’est actuellement pas connue.
Tableau 3 : résumé des Moyennes Géométriques de Titres mesurées par le test GP-ELISA chez les enfants et les adolescents âgés de 1 à 17 ans dans le Protocole d’étude clinique 016
Tableau 4 : résumé des Moyennes Géométriques des Titres mesurées par le test PRNT chez les enfants et les adolescents âgés de 1 à 17 ans dans le Protocole d’étude clinique 016
Immunogénicité clinique chez les participants recevant une dose de rappel
Bien qu’une augmentation des réponses en anticorps ait été observée chez les enfants et les adolescents (n = 195) et les adultes (n = 194) après une deuxième dose d’Ervebo administrée au jour 56 (Protocole 016), l’augmentation des titres en anticorps ne s’est pas maintenue au-dessus du schéma à dose unique (n = 386 enfants et adolescents, n = 386 adultes) à 12 mois post-vaccination.
Conservation
Durée de conservation : 3 ans.
A conserver et transporter congelé entre -80 °C et -60 °C.
Après décongélation, le vaccin doit être utilisé immédiatement ; toutefois, les données de stabilité encours d’utilisation ont montré qu’une fois décongelé, le vaccin peut être conservé avant utilisation pendant une durée maximale de 14 jours entre 2 °C et 8 °C. À l’issue des 14 jours, le vaccin doit être utilisé ou jeté. Lors de la sortie du congélateur, la date de sortie du congélateur et la nouvelle date d’expiration (remplaçant la date d’expiration mentionnée sur l’emballage) devront être indiquées sur le produit. Une fois décongelé, le vaccin ne peut pas être recongelé.
Conserver le flacon dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.
Manipulation
Le vaccin se conserve congelé entre -80 °C et -60 °C et doit être sorti du congélateur et décongelé en moins de 4 heures jusqu’à ce qu’aucune particule de glace ne soit visible. Ne pas décongeler le flacon au réfrigérateur car cela ne garantit pas que le flacon soit décongelé en moins de 4 heures. Le flacon décongelé doit ensuite être délicatement retourné à plusieurs reprises avant prélèvement avec la seringue. Le vaccin doit avoir l’aspect d’un liquide incolore à légèrement jaune-brun, sans aucune particule visible. Jeter le vaccin si des particules sont présentes.
Prélever la totalité du contenu du flacon de vaccin à l’aide d’une aiguille et d’une seringue stériles.
Si possible, les déchets liquides des lavages oculaires doivent être collectés et décontaminés avant d’être jetés dans les égouts.
Tout vaccin non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément aux directives institutionnelles applicables pour les organismes génétiquement modifiés ou les déchets biologiques.
En cas de bris de verre ou d’éclaboussure, des désinfectants tels que les aldéhydes, les alcools et desdétergents se sont avérés efficaces pour réduire le risque d’infection virale au bout de seulement quelques minutes.
L'administration du vaccin doit être consignée par le médecin sur le carnet de vaccination ou de santé avec le numéro de lot. Il peut aussi être inscrit par le patient ou son médecin sur un carnet de vaccination numérique (version grand public ou professionnelle).
Autres informations
Le vaccin Ervebo est un vaccin vivant atténué recombinant. Il est constitué du virus de la stomatite vésiculaire (VSV), dans lequel le gène codant la glycoprotéine (GP) d'enveloppe a été enlevé et remplacé par le gène codant la glycoprotéine d'enveloppe de la souche de virus Ebola ZEBOV (virus Ebola souche Zaïre). Le VSV a été choisi comme vecteur pour le vaccin Ebola car, si la séroprévalence des anticorps anti-VSV est faible, voire nulle, dans la population humaine, l’inoculation de ce vecteur viral sous forme non modifiée peut induire rapidement des anticorps neutralisants anti-vecteur après une seule injection. Cela rend son utilisation ultérieure impossible.
Données de sécurité préclinique
Les données non-cliniques basées sur des études conventionnelles de toxicité à doses répétées et de toxicité de reproduction et de développement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme.
Quand Ervebo a été administré chez les rates, des anticorps contre le virus vaccinal ont été détectés chez les fœtus et la descendance, probablement suite à un transfert transplacentaire pendant la gestation et l’acquisition d’anticorps maternels pendant l’allaitement, respectivement (voir rubriques "Grossesse" et "Allaitement").
Administré à des rates, Ervebo n’a eu aucun effet sur la propention à l’accouplement, la fertilité ou le développement embryonnaire/fœtal.
Administré à des rates, Ervebo n’a eu aucun effet sur le développement ou le comportement de la progéniture.
Évaluation du risque environnemental (ERE)
Le virus vaccinal est un organisme génétiquement modifié (OGM). Une ERE a été menée afin de déterminer l’impact potentiel de ce vaccin sur la santé humaine et l’environnement. Ce vaccin contenant du VSV, virus pathogène connu du bétail (par exemple chevaux, bovins, porcs), l’évaluation du risque a porté sur les espèces pouvant être affectées par le VSV de type sauvage.
Dans une étude de biodistribution menée chez des primates non-humains, l’ARN du virus vaccinal a été détecté dans les organes lymphoïdes jusqu’à 112 jours après vaccination. Cependant, le virus infectieux a été détecté au Jour 1 et la persistance du virus infectieux n’a pas été détectée lors des dosages ultérieurs (Jours 56, 84 et 112).
Considérant les données d’excrétion transitoire du virus vaccinal chez les adultes et les enfants à partir de 1 an (n=5 pour les enfants âgés de 1 à < 3 ans), les résultats d’une étude de toxicité chez les primates non-humains et l’absence de transmission horizontale chez les porcs, le risque global d’Ervebo pour la santé humaine et l’environnement est considéré comme négligeable. Toutefois, par mesure de précaution, les personnes vaccinées et les soignants doivent éviter d’exposer le bétail au sang et aux fluides corporels des personnes vaccinées pendant au moins 6 semaines après la vaccination afin d’éviter le risque théorique de propagation du virus vaccinal au bétail. Pour les jeunes vaccinés, si possible, les couches sales doivent être nettoyées avec des produits détergents ou des désinfectants appropriés ; les couches jetables doivent être scellées dans des sacs plastiques doublés et jetées avec les ordures ménagères pendant au moins 6 semaines après la vaccination. Les personnes qui présentent une éruption cutanée vésiculeuse après la vaccination doivent couvrir leurs vésicules jusqu’à leur guérison. Couvrir le site d’injection ou l’ensemble des vésicules avec un pansement adapté (par exemple pansement adhésif ou une compresse et un ruban adhésif). Le pansement procure une barrière physique pour protéger du contact direct avec le contenu des vésicules (voir rubrique 4.2). Le pansement peut être retiré quand il n’y a plus de perte de fluide visible. Afin d’éviter toute exposition non intentionnelle du bétail, veiller à ce que les déchets médicaux et autres matériels de nettoyage des vésicules n’entrent pas en contact avec le bétail.
Voir rubriques "Mises en garde et précautions d'emploi" et "Manipulation" pour plus d’informations.
Remboursement
Prix libre, médicament non remboursable.